Photo : Sahel Par Mekioussa Chekir «J'étais en mission officielle à l'étranger, à Sanaa, pour prendre part à la 32ème session ordinaire de la Conférence islamique, par la suite, je n'ai pas réintégré l'Algérie mais j'ai poursuivi vers Syrte en Libye en mission officielle également pour assister à une session extraordinaire de la Ligue arabe.» C'est en ces termes qu'est revenu hier le président du Mouvement pour la société et la paix (MSP) et non moins ministre d'Etat au moment des faits, Bouguerra Soltani, sur l'affaire de la torture à laquelle il aurait assisté. Laquelle affaire, rappelons-le, avait été déclenchée à la suite d'une plainte d'un certain Anouar Malek qui l'accuse d'avoir assisté à une séance de torture à laquelle il était soumis en date du 1er juillet 2005, dans le commissariat de Châteauneuf à Alger. Bouguerra Soltani répondait à la question de quelques journalistes qui l'ont interpellé à ce sujet en marge de la rencontre parlementaire organisée au siège national du parti et consacrée à la loi de finances 2010. Pour justifier ses dires, l'intéressé a évoqué un ordre de mission certifiant ses dires et la désignation, sur ordre de mission également, de Abdelghafour Saadi en tant qu'intérimaire dans la gestion des affaires du parti pendant cette absence. L'ordre de mission en question s'étale du 28 juin au 5 juillet 2005. «Où voulez-vous que je torture ? Chez moi ? Au siège du parti ? Un citoyen est-il en mesure d'assister à une séance de torture à Châteauneuf ? Celui qui m'a accusé a fait preuve de mensonges puisque j'ai les preuves de mon innocence», ajoute Soltani avant d'assurer qu'il n'a jamais été destinataire d'une quelconque plainte. Au sujet des futures sénatoriales, il estime que les alliances avec, en premier lieu, les partis de l'Alliance présidentielle, le FLN et le RND en l'occurrence, s'imposeront mais «le parti a l'intention de compter d'abord sur lui-même». Pour en revenir à l'objet de la rencontre, le président du MSP a relevé que la loi de finances 2010 a respecté les engagements et les grandes lois précédentes. Il exprimera son satisfecit quant aux dispositions concernant la mise en place de fonds destinés à se prémunir contre les effets de la crise financière internationale. De même que le fait que des budgets importants ont été destinés, dans le cadre de cette loi, à des volets sociaux, ce que des pays plus développés n'ont pas fait, note-t-il. Cela étant, nuance-t-il, ces reversements ne se traduisent pas sur le terrain comme il se doit. L'intervenant se réjouit, en outre, de ce que ladite loi n'ait pas prévu d'importantes taxes supplémentaires. «Il n'est pas juste de prévoir d'autres taxes qui seront défalquées de la poche des citoyens dont le revenu est modeste pour les reverser à la caisse de l'Etat», s'est-il indigné. Et de plaider, enfin, pour la mise en place de banques islamiques comme une solution alternative imposée par la crise financière internationale.