Ces personnes, pour la plupart en attente de fonder un foyer, se disent excédées, révoltées par l'anarchie incompréhensible qui caractérise ce programme. Ayant eu l'acte de vente en 2012, les souscripteurs ne savent toujours pas pourquoi les travaux des VRD (voirie, assainissement, route, raccordement AEP, électricité et gaz) ne sont même pas entamés. En dépit donc du fait que ces logements soient en principe finis, ils sont encore loin d'être viables. Nous nous sommes donc rapprochés du directeur du logement et de l'équipement public (Dlep), El Elmi Bettayeb, pour en savoir plus sur ce dossier. Selon lui, ce retard s'explique par la décision des pouvoirs publics de dissoudre le programme EPLF (entreprise de promotion de logements familiaux), qui avait été confié à trois promoteurs (de Boumerdès, Bordj Bou Arréridj et Oum El Bouaghi), et qui n'aurait pas donné les résultats escomptés. «Pour assainir la situation et regrouper ce programme en une seule entité étatique (ENPI), il a fallu beaucoup de temps ; sans compter d'autres perturbations, notamment l'augmentation du coût du programme ; nous oeuvrons à faire aboutir une rallonge de l'aide de l'Etat de 200 000 DA, qui passera de 500 000 à 700 000 DA. Et comme vous savez, l'entreprise publique est soumise à la procédure du code des marchés», argue notre interlocuteur. Par ailleurs, les souscripteurs soutiennent qu'il leur a été avancé la date de mars 2013 pour la livraison de leurs logements, alors que les travaux de VRD n'ont même pas été lancés. Pourquoi donc ces promesses fantaisistes ? se demandent-ils. De son côté, la direction de l'ENPI demeure injoignable. Des responsables au sein de cet organisme, circonspects, refusent de s'expliquer davantage, évoquant le droit de réserve par rapport à leur hiérarchie. Qu'en est-il au juste ?