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EPLF : les boucs émissaires ?
Polémique autour du programme du million de logements
Publié dans Liberté le 15 - 09 - 2008

Restructuration ou dissolution ? Les 2 500 travailleurs des EPLF ne savent plus à quel saint se vouer. Pour autant, ils ne comptent pas se laisser faire. Un rapport détaillé sera adressé au président de la République.
Le Groupement d'intérêt commun (GIC) des EPLF devrait saisir aujourd'hui le président de la République par le biais d'un rapport détaillé pour défendre leur droit à l'existence, après la décision annoncée de restructurer leurs 19 entreprises, une mesure interprétée comme une dissolution non déclarée. La date choisie est loin d'être fortuite pour ce qui peut être qualifié de riposte des EPLF. En effet, c'est aujourd'hui que le chef de l'Etat va auditionner le ministre de l'Habitat, M. Nourredine Moussa. Une rencontre au cours de laquelle le sort des EPLF sera certainement abordé. Il serait en tout cas loisible de préciser que ces entreprises sont autonomes et leur tutelle n'est autre que le ministère des Participations et de la Promotion des investissements. Pourtant, le ministre de l'Habitat n'a pas hésité à mettre les pieds dans le plat.
Le Groupement d'intérêt commun saisit le chef de l'Etat
Les membres du GIC organiseront incessamment une conférence de presse au cours de laquelle ils développeront leur argumentaire dans la polémique déclenchée autour de la participation des EPLF au programme de un million de logements. Les cadres des EPLF ne sont, apparemment, pas décidés à se laisser faire devant une décision qu'ils n'arrivent pas à s'expliquer. Ils n'arrivent d'ailleurs pas à digérer “l'incursion” du ministre de l'Habitat dans le débat sur le sort de leurs entreprises. Mais le débat autour de cette question remonte à plusieurs mois, sinon à plusieurs années car, au fond, ce dossier rejoint celui des autres entreprises publiques dont les départements ministériels respectifs continuent de réclamer la restitution de la tutelle. L'outil de production que sont les EPLF intéresse donc au plus haut point le ministère de l'Habitat, qui espère les avoir sous sa coupe. Mais, il faut dire que pour les travailleurs des EPLF, notamment les cadres, la décision de “restructuration” est tombée tel un couperet à un moment où ils ne s'y attendaient apparemment pas. Ainsi, les P-DG des EPLF sont instruits à l'effet de “geler toute décision ou transaction”, de “surseoir à tout nouvel engagement d'investissement” et de “limiter l'activité de la société à la dynamisation des chantiers en cours de réalisation”.
L'argumentaire du ministre de l'Habitat récusé
Le groupement des EPLF va donc s'en remettre au premier magistrat du pays pour se faire entendre et plaider pour le maintien du statut actuel des entreprises sous sa chapelle. Le rapport du GIC met, notamment, l'accent sur le nombre important de logements en construction par les 19 EPLF existant à travers le pays. “Au 31 décembre 2007, le nombre de logements livrés par les EPLF excède les 96 000 unités. Ceux en cours de réalisation sont autour de 32 000 unités, alors que 33 000 autres sont en attente du permis de construire”, révèle une source proche des EPLF, comme pour démontrer que les entreprises du secteur ne chôment pas et que leurs plans de charge sont assez fournis. Les cadres des EPLF récusent, dans leur missive au chef de l'Etat, les arguments avancés récemment par le ministre de l'Habitat, M. Nourredine Moussa, pour expliquer la décision de restructuration des EPLF, reposant sur la participation jugée peu conséquente de ces entreprises à la réalisation du million de logements promis par Bouteflika. “Nos logements sont réalisés sans aucune aide financière ni foncière des pouvoirs publics. De plus, l'Etat refuse depuis 1994 de nous vendre les terrains pour réaliser nos programmes. Nous acquérons nos assiettes sur le marché privé et avec nos ressources propres”, se défendent-ils. De plus, les EPLF ne bénéficient d'aucun privilège fiscal ou parafiscal, “contrairement aux promoteurs privés, nationaux et étrangers”, précisent-ils, tout en dénonçant les blocages dressés devant les EPLF par les autorités locales pour l'obtention des permis de construire dont les délais “sont en moyenne de trois à quatre ans, alors que pour les autres promoteurs ils sont de un à six mois”. “Au-delà de leur gestion antérieure, les EPLF sont actuellement toutes bénéficiaires. Lors de leur passage à l'autonomie, contrairement aux autres entreprises publiques, les EPLF n'avaient pas bénéficié d'opérations d'assainissement”, soutient-on au niveau du GIC. Les responsables du groupement n'arrivent pas à comprendre comment la dette des OPGI, d'un montant de 276 milliards de DA, avait été effacée par le Trésor public, alors que celle des EPLF, qui avoisine les 40 milliards de DA, n'a pas subi le même traitement.
1 500 logements réquisitionnés par les pouvoirs publics sans aucun paiement
Une dette que des membres du GIC mettent sur le compte “des réquisitions faites par les pouvoirs publics et des méventes de logements situés dans des zones isolées réalisées sur décision des autorités locales dans les années 80 et 90 lorsque les EPLF avaient un statut d'entreprises locales”. Les unités qui ont fait l'objet de réquisitions de la part des pouvoirs publics seraient de l'ordre de 1 500 unités sur tout le territoire national. L'on estime ainsi que ces entreprises ont pu réaliser, “sans aucune assistance ni contribution des pouvoirs publics, et dans des conditions sécuritaires, sociales et économiques extrêmement difficiles, plus de 150 000 logements destinés aux couches sociales moyennes”. Redoutant une dissolution pure et simple de leurs 19 entreprises, les cadres des EPLF mettent également en avant le coût social d'une telle décision, estimant que pas moins de 2 500 employés vont se retrouver au chômage sans compter les emplois indirects créés grâce à l'existence de ces outils de réalisation. Parmi les autres arguments avancés par les responsables des EPLF pour rejeter toute décision d'une dissolution de leurs entreprises figure aussi le problème des contrats signés avec les souscripteurs des programmes de construction des EPLF. Pour nos interlocuteurs, “tout ce que l'on cherche à travers cette décision est de casser l'élan pris par les EPLF”. Ils se déclarent convaincus qu'“on a cherché un bouc émissaire pour justifier la non-atteinte des objectifs liés à la réalisation du million de logements promis par le chef de l'Etat” et que “maintenant on l'a trouvé”. Des propos qui reflètent actuellement l'état d'esprit des cadres et travailleurs des EPLF balancés entre résignation et résistance face à un destin dont ils ne savent pas quel sort il leur réserve.
Hamid Saidani


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