-La Casbah et Alger- centre : l'éradication des marchés informels reprend Des marchés informels dans les communes de La Casbah et d'Alger-Centre ont été éradiqués à la fin de la semaine dernière. Tôt le matin, des éléments des forces antiémeute ont investi la rue de la Lyre et ont sommé les marchands à la sauvette de quitter les lieux. Ces derniers n'ont opposé aucune résistance. Aussi, en moins d'une heure, la voie publique a été dégagée au grand bonheur des automobilistes et des habitants des immeubles voisins. Epargné lors de la première vague d'éradication des marchés informels, engagée au niveau de plusieurs communes de la capitale, ce grand bazar, ayant déjà fait l'objet de plusieurs opérations similaires, est désormais interdit aux vendeurs anarchiques. Hier, des renforts ont été mobilisés sur les lieux afin de dissuader les commerçants d'éviter la reconstitution des espaces commerciaux. D'autres marchés informels seraient également éradiqués dans les prochains jours, croit-on savoir. C'est le cas du square Port Saïd, ainsi que bien d'autres ruelles squattées par les commerçants. Cette opération coup-de-poing contre le commerce informel s'est étendue également à la commune d'Alger-Centre. Jeudi après-midi, des étals installés depuis des mois à la rue Tanger ont été démantelés par des agents dépêchés par les autorités publiques. Il s'agit notamment de vendeurs de fruits et légumes et autres produits de consommation. Il est à préciser, par ailleurs, que de nombreux espaces anarchiques implantés dans ces deux municipalités continuent à exister malgré l'engagement de l'Etat de mettre un terme à cette activité illégale. -Une énorme décharge sauvage éradiquée Une importante décharge a été éradiquée cette semaine à La Basse-Casbah. Il s'agit du dépotoir à ciel ouvert de la rue de Chartres, situé à proximité du marché couvert. Cette décharge sauvage, imposante et puante, a importuné les habitants des immeubles limitrophes et les nombreux vendeurs et clients qui fréquentent les lieux pendant plus d'une année. Ni les requêtes des citoyens ou encore plus la menace évidente qu'elle représente pour la santé publique n'ont pu faire réagir les autorités locales. «Pourtant, les élus sont nombreux à passer par là et ont pu constater eux- mêmes le volume impressionnant d'ordures», souligne un résidant. Maintenant que les détritus de toutes natures qui encombraient les lieux ont été ramassés, il est à craindre que l'incivisme des citoyens et le laxisme des autorités ne font que les amas d'ordures soient de retour dans les prochains jours.