Les chaussées des cités, pratiquement toutes ayant fait l'objet de travaux de réfection, notamment le bitumage et le revêtement des trottoirs, durant tout l'été, sont aujourd'hui dans un triste état après les pluies diluviennes qui s'abattent sporadiquement en ce début d'automne. Celles-ci charrient d'énormes quantités de boue, qui ont totalement couvert le bitume. Ce dernier d'ailleurs se détache sous l'action de l'eau par pans entiers, sans compter les étangs qui se forment partout, rendant la circulation piétonne et automobile très périlleuse. Aujourd'hui, ces zones urbaines, éparpillées ça et là à la périphérie de Constantine, à l'exemple des cités Zouaghi, Ziadia, Djebel El Ouahch, etc. ont un aspect désolé, brut, voire rural. Que s'est-il réellement passé ? Se demandent les habitants. A qui incombe la faute de ce bâclage qui ne dit pas son nom ? La rumeur circule sur les marchés de complaisance accordés à certains entrepreneurs incompétents, ou tricheurs, par l'APC. « Sinon, comment expliquer ce gâchis, après qu'on a poussé un ouf de soulagement, pensant qu'on allait passer un hiver propre et que nos enfants emprunteraient le chemin de l'école sans danger ! » commentent certains habitants des cités. Par ailleurs, ces entreprises responsables de ces « chefs-d'œuvre urbanistiques », qui pensent avoir fait leur travail, sont absentes du terrain, en attendant d'être récompensées par l'octroi d'un nouveau marché, qu'elles s'empresseront, dans l'impunité totale, de saboter pour la énième fois. Pour les lieux déjà massacrés, ces entrepreneurs amateurs y reviendront un jour pour y opérer le même bâclage moyennant des contrats faramineux.