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Assurer la sécurité des personnes et des biens ou le travail de Sisyphe
Certaines villes de la wilaya d'Annaba sont construites au-dessous du niveau de la mer
Publié dans La Tribune le 05 - 11 - 2008


Photo : S. Zoheir
De notre correspondant à Annaba
Mohamed Rahmani
Le spectre des inondations plane sur la ville d'Annaba et les populations craignent toujours pour leur vie et leurs biens, ayant eu à affronter, par le passé, ce phénomène dont les conséquences sont souvent dévastatrices.
Les pluies du mois de septembre dernier et l'inondation de certains quartiers en bas de la ville où les eaux ont stagné pour monter dangereusement ont donné un aperçu de la situation qui pourrait avoir lieu en plein hiver durant lesquelles les averses sont fréquentes. Avaloirs, rigoles et autres systèmes d'évacuation sont souvent bouchés par des sachets, des bouteilles, des alluvions ou des déchets de matériaux de construction charriés par les eaux pluviales. Le bassin de rétention de Zaafrania et le canal de ceinture qui rendent un service énorme ne suffisent plus, la pluviosité étant très forte, les capacités d'évacuation s'en trouvent ainsi réduites entraînant la stagnation des eaux.
Certains quartiers de la ville, en l'occurrence la cité Auzas, La Colonne, Sidi Brahim ou encore le cours de la Révolution sont construits au-dessous
du niveau de la mer et posent un vrai problème aux autorités locales appelées à gérer des situations d'urgence avec des moyens dérisoires. La colère et le
mécontentement des habitants sinistrés s'expriment parfois violemment et l'on a vu par le passé des manifestations et des routes coupées par des jeunes et moins jeunes qui saisissent l'occasion pour casser et détruire tout en exigeant que leurs problèmes soient pris en charge dans les meilleurs délais.
La tension monte, la situation se dégrade et la police intervient pour disperser les manifestants et arrêter les meneurs. Cela ne règle pas pour autant le problème qui se pose encore l'année suivante. En somme, les responsables sont condamnés à faire œuvre de Sisyphe parce que tenus d'a surer la sécurité des biens et des personnes.
Mesures à court et à long terme
Devant cette situation et dans le but de régler définitivement, le problème des inondations à Annaba, un plan s'appuyant sur des mesures à court et à long terme a été élaboré et mis en exécution depuis quelque temps. Il s'agit de recenser les points noirs de la ville et de sa périphérie, de quantifier les précipitations, d'établir avec précision les causes de la stagnation des eaux et d'apporter les solutions adéquates à même de mettre à l'abri toute la ville. Ce travail a été confié à un bureau d'études étranger dont les techniciens et les ingénieurs sont aujourd'hui sur le terrain pour collecter les informations nécessaires et les communiquer rapidement. Ainsi, selon nos informations, 23 points noirs ont été recensés en milieu urbain ainsi que 3 autres dans les localités d'El Hadjar et de Berrahal. Les solutions à préconiser et les mesures à prendre sont encore à l'étude et seront présentées plus tard aux autorités qui, après consultation des services techniques locaux, ordonneront la mise à exécution du plan arrêté et engageront les travaux. L'APC d'Annaba, dépourvue de moyens pour affronter les inondations, se débrouille avec les «moyens du bord» en engageant dans «la bataille» ses services, ses ouvriers et son maigre matériel.
Le curage des milliers d'avaloirs, la réfection et le colmatage des voies de communication et des trottoirs se font à longueur d'année, cela reste pourtant en deçà de ce qui est attendu, ces actions étant limitées et leur effet a peu d'incidence sur le terrain. L'opération de curage, qui a commencé il y a près d'un mois, n'a pas donné de résultats puisque les précipitations ont pris de court les travaux et les inondations du 30 septembre dernier ont eu raison de cette action et mis à nu les carences d'un système d'évacuation vétuste. A la question sur les retards constatés sur les travaux de curage, M. Bensaïd Abdallah Nabil, président de l'APC d'Annaba, nous répondra que ces travaux ont été confiés à la SEATA (Société des eaux et d'assainissement d'Annaba et d'El Tarf) qui aurait dû entamer l'opération pendant l'été. Cela n'a pas été fait et il avait fallu rappeler à plusieurs reprises les responsables de la société pour que les travaux soient engagés. Le transfert des matériels existants, des ouvriers et des cadres des services techniques de la commune au profit de la SEATA s'est fait en décembre 2007 et jusqu'à ce jour les personnels détachés sont payés par l'APC d'Annaba. «Cela ne veut pas dire, poursuit-il, que nous n'intervenons pas pour mettre la ville à l'abri des inondations, la rénovation des conduites souterraines d'eau potable ainsi que le réseau d'assainissement sont en cours dans les cités Didouche Mourad, Belaïd Belkacem, La Menadia. La cité Seybouse à elle seule a bénéficié d'une opération de 60 millions de DA pour le curage de l'oued. En dehors de cela, la commune qui ne dispose que de 2 hydrocureuses intervient quotidiennement dans les quartiers et les cités de la ville pour aspirer tout ce qui peut bloquer l'évacuation des eaux ; cela reste insuffisant et nous avons dû signer un marché avec Indus Net (une filiale de SIDER) qui prendra en charge le curage permanent des avaloirs et des rigoles.» S'agissant des voies de communication urbaine qui sont dégradées et dont les crevasses, cratères et autres nids-de-poule constituent un danger pour les habitants, M. Bensaïd nous confiera que des travaux de réfection de la chaussée sont en cours : «Nous avons procédé au bitumage de près de 50 km de voies sur les 135 km qui constituent le réseau routier urbain, nous attendons l'achèvement des travaux de rénovation du réseau d'assainissement pour pouvoir continuer», dit-il.
Aide et assistance aux sinistrés
Une cellule d'intervention est opérationnelle en permanence, elle est composée de responsables et d'élus au niveau de l'APC. Elle a en charge d'apporter son aide et son assistance aux citoyens sinistrés. Chaque jour, le bulletin météo transmis par la station de l'aéroport est décortiqué et analysé pour prendre les mesures qui s'imposent et ainsi ne pas être pris au dépourvu. La mobilisation de tous les services de la wilaya : Protection civile, hydraulique, DTP et autres est effective durant toute la période d'hiver. Ils interviennent là où c'est nécessaire et apportent tout leur soutien. «Il faudrait que les citoyens comprennent que, si des retards sont enregistrés dans nos interventions au niveau de certaines cités, c'est parce que nous intervenons dans d'autres ; nous ne pouvons pas tout régler en même temps en plusieurs endroits», conclut-il. L'hiver avec ses pluies diluviennes sera bientôt là, ce sera un test de plus pour les mesures prises, tout le monde espère qu'il n'y aura pas trop de dégâts.


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