Les écoles primaires, CEM et lycées se trouvant dans la zone est de la capitale connaissent une surcharge considérable. Les classes contiennent en moyenne 40 à 45 élèves chacune, apprend-t-on auprès de plusieurs enseignants et parents d'élèves. Cette situation qui ne favorise nullement une bonne scolarité des élèves se traduit également par un manque de moyens avéré. Des établissements scolaires connaissent ainsi un déficit énorme en matière de mobilier scolaire, « les élèves sont contraints parfois de s'asseoir à trois sur le banc d'une même table », nous confient des enseignants. Pis encore, dans certains établissements, les parents d'élèves affirment que le mobilier est vétuste et ne répond plus aux normes pédagogiques d'usage. « Des élèves de six-sept ans s'assoient sur des chaises ne contenant qu'une seule et mince planche et parfois sans dossier », assure un parent d'élève. Concernant cette situation qui prévaut dans la plupart des établissements scolaires de la région, notamment ceux de Aïn Taya, Bordj El Bahri, Bordj El Kiffan, Heuraoua ou encore à Réghaia, le directeur de l'éducation de la zone est d'Alger, M Boulagroune, dira qu'« un programme de renouvellement du mobilier à été lancé. Il est toujours en cours. Il a été mis en place suite à l'évaluation des besoins réels des établissements scolaires établie par les inspecteurs de l'éducation ». Et d'ajouter : « Nous avons toutefois tenu compte des priorités, c'est-à-dire que nous n'avons doté en mobilier neuf que les établissements qui en ont vraiment besoin. » Par ailleurs, nous apprendrons de notre interlocuteur qu'en matière de dotation, les écoles primaires ne dépendent pas de la direction de l'éducation mais des collectivités locales. Si des manques sont constatés dans ce domaine, il serait plus indiqué de s'adresser aux APC. S'agissant du problème de surcharge des classes dû au nombre grandissant d'élèves qui sont inscrits dans l'ensemble des paliers de l'enseignement, M. Boulagroune expliquera, que « ce problème est atténué par le système de la double vacation dans certaines écoles ». Le directeur explique qu'il s'agit dans ce cas de l'utilisation d'une même salle de cours par plusieurs niveaux scolaires. « Nous avons dans la zone est huit établissements scolaires qui adoptent la formule intégrale de la double vacation et environ une dizaine d'autres établissements utilisent la vacation partielle », conclut notre interlocuteur.