MDS « Le MDS réitère sa position sine qua non de l'abrogation du code de la famille et la mise en place des lois civiles égalitaires. » De l'avis de M. Teguia, chargé de communication du MDS, pour que les garanties des réformes aillent à leur terme, il faut procéder à la réforme de la Constitution, en particulier l'article 2 qui proclame l'Islam religion de l'Etat. A ses yeux, c'est au nom de cet article que les islamistes demandent que le code de la famille reste enfermé dans le cadre de la charia. Il faut aussi, a-t-il ajouté, changer la loi sur les partis. Car, selon M. Teguia, tant que l'islamisme, seul courant de résistance qui contrarie tout progrès, est au pouvoir, on ne peut aspirer à une avancée. C'est dans les appareils qu'il y a de la résistance, mais pas dans la société, selon Teguia. Au même titre que le code de la famille, pour M. Teguia le code de la nationalité est aussi enfermé dans le cadre étroit, c'est-à-dire entre l'article 2 de la Constitution et l'existence des partis islamistes. Les forces islamo-conservateurs sont là pour contrarier tout progrès, aux yeux du responsable du MDS. PT Le Parti des travailleurs considère qu'il n'y a aucun changement. Dès lors, le PT, selon Djelloul Djoudi, exige toujours l'égalité des citoyens. A ses yeux, dans le code de la famille établi en 1984, nul n'ignore ses conséquences. La femme a trop souffert, selon lui. « C'est pourquoi, ajoute-t-il, nous avons toujours demandé l'abrogation de ce code. » Islah « Dans le code présenté par la commission de la réforme du code de la famille, nous avons émis 25 réserves sur 36 articles que compte le code. Or, nous remarquons qu'il n'y a que l'article sur le tutorat qui a été pris en considération. Dès lors, ce code ne profite pas à la femme et à la société algériennes. Il compte plusieurs contradictions avec les coutumes et la charia. On n'est pas contre l'enrichissement de ce code, nous sommes pour des amendements allant dans le sens de la charia. Cela dit, nous militons toujours au sein des institutions de l'Etat afin d'introduire des amendements allant dans le sens du respect de la famille. »