La libération des terroristes et l'accélération de la mise en œuvre de la charte pour la paix et la réconciliation nationale constituent une « grave dérive », selon le MDS. Dans un communiqué rendu public hier, le parti de feu El Hachemi Cherif s'est montré « indigné par les agissements du pouvoir » qui a non seulement libéré les responsables de la tragédie nationale, mais exercé une pression sans précédent sur la population, les partis d'opposition et la presse. « C'est une dérive qui alimente le sentiment d'injustice avec le risque d'entraîner une confusion dangereuse entre l'autorité morale de l'Etat et l'autoritarisme arbitraire. Ceci favorise l'instabilité et l'insécurité et le pouvoir en assume l'entière responsabilité », a averti le MDS. Pour le parti, face à cette situation dangereuse, la classe politique ne devrait par rester inerte. En sus de l'exigence de se réformer, la classe politique, ajoute le MDS, doit prendre en charge les doléances de la population. Il faut, note encore le MDS, transformer l'indignation en mobilisation. « L'évolution de la situation interpelle l'ensemble des partis démocratiques, la société civile ainsi que les élites politiques et culturelles pour agir dans l'union la plus large afin de mettre en œuvre une alternative démocratique moderne, dans le respect de la diversité des positions des uns et des autres », a précisé le parti.