Les salariés de l'entreprise des travaux routiers (ETR) de Béjaïa en grève depuis bientôt une année ont décidé de reprendre le travail à l'issue d'une réunion qui a regroupé, mardi 5 mars au siège de la SGP-TP SINTRA à Alger, leur représentant syndical et l'employeur. La réunion, à laquelle ont pris part le secrétaire général de l'UGTA de la wilaya de Béjaïa, Aziz Hamlaoui, et celui de la fédération Bâtiment et travaux publics ainsi que des membres de la direction de la SGP-TP SINTRA, a permis, selon des participants, un débat fructueux en discutant les revendications des travailleurs point par point et en levant les équivoques sur les questions qui, jusque-là, empêchaient les parties en conflit d'arriver à un accord commun. Dans l'accord signé mardi dernier à Alger, les travailleurs, en grève depuis avril dernier, ont accepté de reprendre le travail dés le début de cette semaine et d'œuvrer pour restaurer un climat de confiance et de sérénité au sein de l'entreprise. De son côté, la direction s'est engagée à cesser toute mesure répressive à l'encontre des travailleurs et accepter l'installation d'une section syndicale et d'une commission qui sera chargée d'appliquer les directives et décisions prises durant cette réunion. Il est à noter que ladite commission sera composée des représentants de le section syndicale locale et de l'Union de wilaya (UGTA), des membres de la direction SGP-TP SINTRA, des représentants de l'ETR Béjaïa ainsi que des membres de la Fédération du Bâtiment et travaux publics. Remettre de l'ordre au sein de l'entreprise et élaborer un programme de rattrapage, sont les tâches urgentes que la nouvelle commission est chargée d'exécuter. Pour rappel, les employés de l'ETR qui ont déclenché un mouvement de grève depuis avril 2012 revendiquent l'amélioration des conditions socioprofessionnelles mais aussi le départ du PDG de l'entreprise. Les grévistes, dont la plupart sont des pères de famille, sont restés sans salaires durant ces longs mois de grève où ils ont multiplié les actions de protestation et les rassemblements dans les lieux publics, essentiellement devant le siège de la wilaya et à l'entrée de leur entreprise pour faire entendre leur voix et réclamer des mesures concrètes de la part des pourvois publics concernant la gestion de leur entreprise. Le 12 décembre dernier, les salariés grévistes ont fait le déplacement au siège du ministère des Travaux publics pour un énième rassemblement qui n'a pas été vain. À la fin du mois de décembre, à l'issue d'une réunion qui a regroupé la direction de l'entreprise et l'union de wilaya de l'UGTA, la tutelle s'est engagée à verser les salaires du personnel en grève et a donné son accord pour l'installation d'une commission d'enquête et le retrait des plaintes judicaires. Ces décisions sont restées cependant sans suite ce qui a poussé les protestataires à continuer leur mouvement de grève et exiger une réponse concrète à leurs revendications.