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Ce sera Karzaï contre Karzaï !
Abdullah Abdullah boycotte le 2e tour de la présidentielle afghane
Publié dans El Watan le 02 - 11 - 2009

Le candidat à la présidentielle afghane, Abdullah Abdullah, a finalement jeté l'éponge en annonçant hier son retrait du 2e tour, laissant son concurrent Hamid Karzaï seul face aux urnes… « Pour protester contre le mauvais comportement du gouvernement et de la Commission électorale indépendante (IEC), je ne participerai pas à l'élection de samedi prochain », a déclaré M. Abdullah, hier, devant ses supporters.
Fin du suspense donc, mais surtout soulagement dans le camp de Hamid Karzaï qui, un moment, commençait à douter. Même si le poulain de l'Occident est désormais assuré de rester au pouvoir, il traînera forcément l'épithète de « mal » élu tout au long de son mandat. C'est le sens qu'a voulu donner Abdullah à sa décision de quitter la compétition, histoire de montrer un roi dans toute sa nudité.
Et ce n'est pas faute d'avoir essayé de jouer le jeu. Après les fraudes massives du premier tour en faveur de Karzaï (un quart des votes annulés), l'ancien ministre des Affaires étrangères a vainement réclamé le renvoi du chef de la commission électorale, un proche de Karzaï, la suspension de trois ministres ayant fait campagne pour son adversaire et la fermeture de bureaux de vote « fantômes ». Mais la commission et Karzaï lui-même avaient rejeté ces demandes. Abdullah n'avait qu'un choix : se taire et cautionner ou se retirer. Mais pour lui, « dans ces conditions, le second tour serait encore pire que le premier », il a donc préféré s'effacer, sentant que la victoire relève de l'impossible. Curieusement, l'ex-candidat Abdullah a précisé qu'il « n'a pas appelé au boycott » en laissant ses partisans choisir de voter ou non au second tour. M. Abdullah ne les a pas non plus incités à « descendre dans la rue, et manifester ».
L'ex-ministre des Affaires étrangères veut visiblement éviter un bain de sang. Mais sa décision éminemment politique jette un sérieux discrédit sur la future victoire à la Pyrrhus de Hamid Karzaï. De même que ses sponsors occidentaux, notamment les Etats-Unis, devraient subir des dommages collatéraux d'une décision qui désigne clairement le genre de « démocratie » qu'ils veulent (ré)installer en Afghanistan. Mais en face, on s'en fout pas mal de cet imprévu dans un pays où tout était « clair ». Dans le camp de Hamid Karzaï, le mot d'ordre a été lancé hier : « Nous pensons que l'élection doit se tenir », a déclaré Wahid Omar, son porte-parole de campagne. Dans un communiqué, l'équipe Karzaï a assuré qu'elle accepterait « toute décision de l'IEC et d'autres institutions légales » concernant le scrutin. Mais quand on est juge et partie, on a beau jeu de feindre se soumettre à la légalité. La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a tôt fait samedi depuis Abou Dhabi de « légitimer » par anticipation le 2e tour, même en l'absence de concurrent à Karzaï. De son côté, le chef de l'ONU en Afghanistan, Kaï Eide, a appelé à « amener ce processus électoral à une conclusion, de manière légale et dans les délais ».
Dommages collatéraux
Pourtant, l'éventualité du retrait d'un candidat du second tour n'est pas prévue dans la Constitution, et ce serait donc à la Cour suprême, considérée comme pro-Karzaï, de juger. Mais fin de suspense puisque les autorités électorales afghanes ont assuré hier qu'« il y aura un second tour » à l'élection présidentielle, « comme prévu ». « Nous devons respecter la loi, la loi est claire. (...) Il y aura un second tour. La loi stipule que si aucun candidat n'obtient 50% plus une voix (au premier tour, ndlr), il doit y avoir un second tour entre les deux premiers candidats », a déclaré Daoud Ali Najafi, un des membres de la Commission indépendante électorale (IEC). Il a expliqué que les votes pour M. Abdullah seront comptés, « de la même manière que cela s'est fait au premier tour lorsque des candidats s'étaient retirés après le délai qui leur était imparti pour annoncer leur retrait, leurs votes avaient quand même été comptés ».
En clair, Abdullah Abdullah va participer au scrutin malgré lui ! Une façon bien subtile de lui faire subir une cuisante défaite, histoire de le discréditer aux yeux des Afghans. La grande inconnue réside dans la mobilisation du peuple afghan le jour J. Car, si le 2e tour mobilise moins de 20% de l'électorat, il sera alors difficile de « vendre » une victoire de Karzaï même contre Karzaï ! C'est ce que semble redouter Daoud Ali Najafi de la commission électorale, en concédant que « maintenant, cela dépend du peuple afghan ». En tout état de cause et au-delà des arguties juridiques qui vont être mises à contribution pour démêler cet imbroglio, la décision de M. Abdullah replonge incontestablement l'Afghanistan dans une totale incertitude politique sur fond d'une terrible violence. L'intronisation de Karzaï dans ces circonstances ne ferait qu'exacerber les tensions et donnerait du grain à moudre aux taliban. Précisément, ce mouvement radical a répété hier qu'ils augmenteront leurs attaques « si le processus électoral se poursuit ». Karzaï contre Karzaï, c'est donc du pareil au même…


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