Depuis samedi, les villageois se mobilisent pour la libération du commerçant enlevé, vendredi soir, par un groupe d'individus armés, dans la commune d'Iflissen, daïra de Tigzirt, à une cinquantaine de kilomètres au nord du chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou. Les habitants d'Issenadjene, village natal de l'otage, ont organisé un rassemblement sur la place du village pour sensibiliser les citoyens à se joindre à ce mouvement afin de condamner et de dénoncer le rapt dont a fait l'objet un commerçant de leur localité. Ils ont tenu, également, samedi durant l'après-midi, un sit-in devant le siège de la brigade de gendarmerie de Tigzirt pour, disent-ils, exiger la sécurité des biens et des personnes, et demander une véritable enquête allant dans le sens d'aboutir à l'interpellation des auteurs du rapt. Hier, une réunion élargie aux autres comités de village de la commune a eu lieu à Issenadjene pour débattre des actions à entreprendre en vue d'obtenir la libération de l'otage. Une caravane de sensibilisation sillonne également, depuis hier, les 38 villages de la commune, appelant les citoyens à se joindre à ce mouvement de solidarité avec la famille de la victime. « C'est un pauvre malheureux qui travaille pour faire vivre sa famille », dira un parent de l'otage. Rappelons, par ailleurs, que Abdellah T. K., 50 ans et gérant d'un restaurant situé sur la RN24, à la sortie nord-est de la commune d'Iflissen, a été enlevé, dans la soirée de vendredi, vers 21h. Après avoir pris la fuite, les kidnappeurs ont été accrochés par l'armée. Lors des échanges de coups de feu, un ravisseur a été abattu et son arme récupérée. On a appris aussi que les auteurs de ce kidnapping ont contacté, samedi, la famille de la victime pour exiger une rançon de 700 millions de centimes contre sa libération. Mais jusqu'à hier, l'otage n'a pas donné signe de vie. L'armée est toujours en opération de recherche dans les maquis de Sahel. Dans les villages de la région, l'inquiétude et l'émotion ont atteint leur comble.