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Le cinéma malien explore les nouvelles vérités
Publié dans El Watan le 22 - 03 - 2013

Le cinéma malien était sous les regards au 23e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Le 7e art du Mali a, par le passé, remporté trois étalons de Yenenga, au Fespaco grâce à Souleymane Cissé et Cheikh Omar Sissoko. La présence de ce cinéma est donc presque naturelle, mais la situation politique dans ce pays sahélien, avec l'intervention militaire directe de la France pour «chasser» les groupes armés du nord du pays, a intensifié l'intérêt pour les nouvelles expressions maliennes. Pourtant, peu de films étaient en compétition officielle.
Rumeurs de guerre de Soussaba Cissé, fille du grand cinéaste Souleymane Cissé, n'a pas été retenu en compétition officielle malgré l'actualité qu'il traite. N'gunu N'gunu kan, le titre original du film, aborde la sensible question des Touareg. «Que nos aînés nous disent la vérité sur ce qui s'est passé avant… que le problème touareg soit débattu et voyons comment renouer le dialogue. Et surtout avec le problème de territoire et de race que je ne comprends pas vraiment», a plaidé Soussaba Cissé, interviewée par la presse de Bamako.
Ibrahima Touré était le seul cinéaste à représenter le Mali dans la section officielle du long métrage, à travers Toiles d'araignée, un film entièrement financé par les Maliens. La fiction, inspirée du célèbre roman de Ibrahima Ly, raconte l'histoire d'une fille forcée à la détention après avoir refusé d'épouser un petit notable du village. Son père «paye» un officier de police pour la mettre en prison. «Je veux que tu la corriges», lui dit-il. En détention, la jeune fille, amoureuse d'un jeune homme de condition modeste, va rencontrer un militant politique et d'autres prisonniers de grande valeur humaine.
Oppression
Sans être un film parfait, Toiles d'araignée expose, encore une fois, la question de l'émancipation de la femme africaine, de l'oppression, de la chasse aux opposants, du poids étouffant des traditions et de la mauvaise gouvernance. «Cette mauvaise gouvernance pousse les ruraux à venir dans les grandes villes, les chefs de familles pauvres à vendre leurs enfants et les citadins à prendre l'océan pour aller en Europe.Les Africains ont pourtant des ressources naturelles qui dorment. Il est possible de les exploiter, d'aller de l'avant, mais il ne faut pas perdre nos repères. Nous avons une culture forte en Afrique. Il faut la préserver sans se fermer à l'autre. Il faut rester soi-même», nous a expliqué Ibrahima Touré après la projection du film à la salle Burkina.
Ibrahim Touré, qui plaide pour la défense et les libertés, se rappelle du soulèvement des jeunes Africains contre les dictatures en 1990. «Les jeunes sont allés voter en masse pour la démocratie, mais ils ont été arrêtés dans leur élan (…) Aujourd'hui, le Mali va mal. On nous impose une guerre qu'on ne veut pas. Il faut former la nation malienne et que les Maliens se retrouvent autour de l'essentiel : le développement. Qu'on arrête de parler des Touareg. Les Touareg qui ont rejoint la rébellion ne constituent que 3% de la population targuie au Mali. C'est la proportion véritable du MNLA», a-t-il noté.
Ibrahima Touré, qui vient d'achever un roman sur Tombouctou, a tourné son film en numérique. Son langage cinématographique tend à s'appuyer sur la force des thématiques développées en image. Il est dans une logique de renouvellement. Au Fespaco, le Mali était également représenté par le court métrage Dankumba de Bakary Diallo qui explore le territoire troublant de la superstition dans la région de Kayes. Dans la section documentaire, le Mali était en course avec Hamou Beya de Andrey Diarra. Un intéressant film sur l'extraction du sable du fleuve Niger dans la région de Bamako. Un drame écologique.


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