La récente attribution de 90 logements socio-locatifs (LSL) et 190 habitations rurales à Sidi Merouane, fortement controversée par la population, n'a pas fini de susciter remous et désapprobation parmi les citoyens et le mouvement associatif. A la grave crise qui secoue la stabilité précaire du conseil communal, mise à nu, pour rappel, par la récente levée de boucliers de 5 élus opposants au maire, se sont greffées d'autres voies citoyennes pour dénoncer « la dégradation à vue du cadre de vie, la mauvaise gestion et la dilapidation des deniers publics ». Tels sont les principaux griefs mentionnés dans la correspondance du secrétariat de wilaya de l'Organisation nationale de la continuité des générations (ONCG), interpellant le premier magistrat du pays sur « l'exigence de délégation d'une commission d'enquête nationale », et dont une copie a été adressée au Premier ministre, au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, ainsi qu'aux autorités militaires compétentes de la 5e région. A en croire la teneur du document aux relents acidulés, « la dégradation du cadre de vie de la commune de Sidi Merouane a atteint des pics alarmants, cela au moment même où l'Etat a mobilisé des enveloppes conséquentes pour la réalisation d'ambitieux projets de développement local ». Les rédacteurs du document ajoutent : « Le cas du projet de protection de la ville contre les inondations, qui a englouti plus de 2,1 milliards de dinars pour des résultats forts mitigés, est édifiant à ce propos ». Quand bien même le P/APC s'en défend de ces allégations, martelant mordicus que : « ledit projet est en voie d'achèvement et est en phase de réception provisoire », plusieurs citoyens interrogés affirment que « les pluies diluviennes de début octobre ont, paradoxalement, levé le voile sur de grandes carences et anomalies ayant affecté l'ensemble du tissu urbain, à l'image du débordement des crues et des eaux boueuses sur la chaussée et les trottoirs ». Outre cette attribution de quotas de logements sociaux et d'habitat rural, qualifiée de « douteuse et inéquitable », l'ONCG dénonce l'APC, la daïra et la subdivision de la DLEP de « n'accorder aucun intérêt aux normes et critères de réalisation des projets de développement local ».