La relève des auteurs algériens sera très difficilement assurée. Les auteurs en herbe sont friands de la poésie mais celle-ci n'intéresse pas les éditeurs. Les éditeurs sont désolés de la situation car les jeunes algériens n'ont plus malheureusement de niveau pour l'écriture, leur connaissance de la littérature est assez mauvaise et elle se conjugue bien avec les lacunes du niveau de langue. Que cela soit en arabe ou en français, les erreurs ne donnent pas envie de publier certains écrits. Mais comme dans toute chose il y a des exceptions, il se trouve des jeunes talents qui se feront un nom dans la littérature algérienne. Selon certains responsables d'éditions, les jeunes d'aujourd'hui ont un accès à la culture du livre assez limité, s'ils n'ont pas fait d'études supérieures, ils ne rentreront presque jamais dans une bibliothèque. La littérature en Algérie n'est pas enseignée correctement, les pouvoirs publics ne privilégient pas ce segment de la culture. Les écoles du pays ne possèdent pas de bibliothèques et les grands auteurs sont très mal cités dans les ouvrages scolaires. Si les jeunes décident d'êtres autodidactes, ils doivent habiter de grandes agglomérations, car la plupart des communes ne mettent pas à la disposition des citoyens l'essentiel des livres dont ils ont besoin. Ne tirons pas, tout de même, la sonnette d'alarme car dans l'ensemble, il existe quand même dans notre pays, des chefs-d'œuvre littéraires écrits par des jeunes de moins de trente ans, citons entre autres Rani Belkacem Bouhlem avec la trilogie La chaîne étoilée publiée aux éditions Lazhari Labter. Ce premier tome de trois livres a été écrit par une jeune fille et non un garçon comme son pseudonyme l'indique. Cette jeune algérienne, qui a voulu garder l'anonymat, a rédigé ce livre à l'âge de 14 ans et l'a publié à 20 ans. Soucieuse des moqueries, elle n'avait jamais osé montrer son roman. Des écrivains en herbe comme Rani Belkacem Bouhlem, il en existe beaucoup mais la difficulté de publication se situe au niveau des éditeurs, qui ne prennent plus le risque de publier des écrivains jeunes et inconnus. Dans la continuation de nos auteurs ont du succès, la jeunesse algérienne à beaucoup à envier aux autres pays non pas au niveau de la qualité de ses romans mais seulement à son accès à l'histoire et à la publication. Au niveau de la relève, elle sera malgré tout assurée et notre littérature aura encore de beaux jours devant elle.