Un million et demi de personnes meurent chaque année dans le monde. Une deuxième campagne mondiale sera lancée durant les années 2010 et 2011. Boston. De notre envoyée spéciale Les hépatites B et C tuent de plus en plus de personnes dans le monde. La lutte contre ces virus doit occuper aujourd'hui une place importante dans les priorités des instances internationales de santé, notamment l'OMS. Le danger guetterait des milliers de personnes si rien n'est encore envisagé pour lutter efficacement contre les hépatites virales. Une campagne mondiale contre les hépatites B et C sera lancée à partir du mois de janvier 2010. Placée sous le thème « This is Hepatitis », cette campagne a pour objectif de sensibiliser les Etats et les populations sur les dangers des virus des hépatites B et C qui sont a l'origine d'un véritable problème de santé publique dans le monde. L'Alliance mondiale de l'hépatite (wha), initiatrice de cette action, ambitionne de faire part de la situation des 500 millions de malades à travers le monde. Dans une conférence de presse, organisée hier à l'ouverture des travaux du 60e congrès de l'Association américaine de l'étude du foie (AASLD), à Boston, le président de WHA, Charles Gore, a souligné que cette campagne sera axée sur l'impact des hépatites virales sur l'état physique et émotionnel des patients et racontera au monde l'histoire de chaque malade. L'objectif de cette champagne, qui s'étalera sur deux années, est, selon le conférencier, d'aider à déstigmatiser ces deux maladies qui tuent un million et demi de personnes par an. Cette campagne va être un moyen de sensibilisation et d'information de tous les continents sur les risques d'infection par ces deux virus. Le conférencier a tenu à signaler que la maladie est méconnue et beaucoup de personnes ignorent les facteurs de transmission. Il a tenu à préciser que le nombre de personnes contaminées est 10 fois le nombre de personnes infectées par le VIH/sida. La majorité ignore qu'elle est touchée. Par ailleurs, le président de l'AASD, le docteur Freidman, a présenté lors d'un point de presse les dernières études sur les nouvelles approches thérapeutiques menées sur des patients dans les différents pays. Une analyse exhaustive de 18 abstracts sur 2000 a été fournie aux journalistes venus des quatre continents. Le Congrès, a-t-il ajouté, verra cette année la présentation de 7000 recherches parvenues de 55 pays. Ce qui aidera, selon lui, à mieux appréhender les maladies du foie et les hépatologues du monde à mieux maîtriser et tenter de freiner l'évolution de ces deux virus. A noter qu'une vingtaine de médecins algériens hépatologues et infectiologues prennent part à ce congrès international.