La Banque d'Algérie vient de mettre fin à la guerre des chiffres des différents organismes et institutions concernant l'endettement extérieur du pays. A fin décembre 2004, l'encours de la dette extérieure à moyen et long terme de l'Algérie a bien diminué pour se situer à un niveau de 21,411 milliards de dollars US, a indiqué avant-hier la note d'information que diffuse annuellement la Banque d'Algérie. L'encours de la dette à moyen et long terme, qui a augmenté de 1993 à 1996, a commencé à reculer à partir de 1997. La Banque d'Algérie considère que la tendance baissière de 1997 à 2001 est confirmée en 2003 et 2004. Au 31 décembre 2003, il était de 23,203 milliards de dollars US. Le service de la dette, hors remboursements anticipés, s'est stabilisé pour se situer à 4,440 milliards de dollars US en 2004. La part rééchelonnée à la fin de la même année était de 53,1%, de l'encours de la dette à moyen et long terme, tandis que les crédits multilatéraux représentent 19,7 % de cet encours. La dette extérieure, dont les crédits proviennent à 95 % de l'OCDE et plus de 69 % de l'Union Européenne, est constituée d'une part prépondérante en euros qui, à fin 2004, a atteint une proportion de 39,9 %, pendant que la part en dollars se maintient, selon la B.A, à 39 %, et le yen ainsi que les autres monnaies régressent quant à elles à 21,1 % à la même période. Ces trois principales monnaies (USD, euro, yen) constituent 89,5 %, soit l'essentiel du panier de composition de la dette. Confirmant par les chiffres l'amélioration de la position financière extérieure de l'Algérie en 2004, la même source a indiqué que le niveau des réserves officielles de change a atteint à la fin de la même année 43,1 milliards de dollars US, et ce malgré des remboursements anticipés de 1,218 milliard de dollars US. Selon les chiffres de la B.A, le ratio du service (hors remboursements anticipés) de la dette extérieure s'est encore amélioré l'année dernière, ajoute la même source, pour se situer à seulement 12,6 % contre 17,7 % en 2003 et 21,68 % en 2002, exprimant ainsi « la soutenabilité » de la dette extérieure de l'Algérie. La Banque d'Algérie a indiqué en outre, qu'en plus de cette « importante performance », cette « soutenabilité » est confirmée par d'autres indicateurs de la dette extérieure, notamment par l'amélioration du niveau du ratio dette/produit intérieur brut d'une part, et qui recule à 26,4 % en 2004, alors qu'il était de 58,9 % en 1999 et 35,03 % en 2003 ; et d'autre part, par l'amélioration du ratio dette/exports qui n'est plus que de 0,6 en 2004, alors qu'il était de 2,15 en 1999 et 0,94 en 2003.