À la mort de Boumediene, son stock était d'environ 19 milliards de dollars. Ce résultat positif augure d'une baisse importante du service de la dette au cours des prochaines années. La dette extérieure de l'Algérie a atteint 16 milliards de dollars début 2006. C'est ce qu'a annoncé, hier, le ministre des Finances, M. Mourad Medelci, sur les ondes de la Radio nationale. Le stock de la dette extérieure de l'Algérie à moyen et long terme a reculé à 21,4 milliards de dollars à fin 2004, contre 23,2 milliards de dollars en 2003 et 28,1 milliards de dollars à fin 1999. Le ministre a rappelé que le volume de cette dette dépassait les 33 milliards de dollars en 1996. “Le niveau de l'endettement a baissé considérablement en ce début d'année”, a-t-il dit en faisant part de son intention de communiquer, dans les prochaines semaines, des “chiffres significatifs” à cet égard. Le stock de la dette extérieure de l'Algérie s'est réduit continuellement depuis 2001 grâce à l'amélioration de la situation financière du pays résultant elle-même d'un raffermissement considérable des prix internationaux du pétrole, qui est sa principale source de revenus. Pour rappel, le gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohamed Laksaci, avait souligné, en octobre dernier, que cette embellie sur le front de la dette résultait à la fois de la hausse des réserves de change, des remboursements par anticipation et d'une meilleure gestion de l'endettement extérieur. Le ministre des Finances avait aussi signalé que “l'Algérie a payé par anticipation quelque 3 milliards de dollars en 2004 et en 2005 et qu'elle doit intensifier ce mode de paiement en 2006”. Quant au ratio du service de la dette par rapport aux exportations, il était tombé à 12,6% en 2004, “confirmant ainsi le caractère soutenable de l'endettement extérieur”, commentait la Banque centrale. Pour le ratio de la dette extérieure/PIB, il a baissé à 25,2% fin 2004. Le ministre des Finances avait récemment annoncé que les réserves de change avaient dépassé les 56 milliards de dollars. Le montant est d'autant exceptionnel qu'il n'a jamais été atteint depuis l'Indépendance. Une note de conjoncture publiée par le ministère des Finances souligne que la dette publique extérieure, bien que dominante (53%) dans la structure de la dette publique, a connu un recul de 7 points entre 2003 et fin juin 2005. Le service de la dette, au 1er semestre 2005, a atteint 129,7 milliards de DA dont près de 37 milliards de DA au titre des intérêts, soit plus de 6% des dépenses de fonctionnement du budget de l'Etat à fin juin 2005. Le document précise que la baisse de l'encours de la dette extérieure, qui avait atteint des niveaux très élevés au cours des decennies précédentes, s'explique par une politique d'endettement prudente dans le sens où les remboursements ont été supérieurs aux mobilisations, et par une gestion active de la dette qui s'est caractérisée par des actions de remboursement anticipées de la dette onéreuse comme il a été souligné plus haut. Sur le plan de la composition de la dette publique extérieure, la dette rééchelonnée continue de constituer la part prépondérante de l'endettement public externe avec 67,3% de son total à fin juin 2005, le reste étant constitué par la dette courante (12,4%) et par la dette garantie (20,3%). M. R.