Les services de l'hydraulique en collaboration avec la direction de l'environnement de la wilaya de Tizi Ouzou ont lancé dernièrement des études techniques pour cerner la problématique des eaux usées qui se déversent en amont du barrage Taksebt. Selon des statistiques de la wilaya, quelque 300 agglomérations et villages dépendant de six daïras différentes sont situés en amont de l'imposante cuvette. Ces études devront définir les moyens de traitement des eaux usées. Comment canaliser ces eaux et réduire les rejets ? Quel dispositif de canalisation mettre en œuvre ? Autant de questions qui auraient dû être posées et les réponses apportées au lancement même des travaux de réalisation du barrage. Le directeur de l'environnement donne des explications : « D'un point de vue scientifique, les eaux usées, après avoir parcouru moins d'un kilomètre se décomposent à 80%. Le reste, c' est de l'eau pure. Mais les études que nous menons visent à éviter la surcharge des cours d'eau qui convergent vers la cuvette du barrage. A ce sujet, je suis formel : il n ' y a aucun risque de pollution. Il faut en tout cas savoir qu'en amont et en aval de la cuvette, deux stations seront installées. Une pour l'épuration et l'autre pour le traitement. Un laboratoire est là pour analyser la qualité de l'eau qu'on consommera. » Il faut préciser qu'une partie de la population de la wilaya (Irdjen et Tizi Ouzou) consomme l'eau du barrage depuis l'installation d'une petite station monobloc, il y a quelques mois. A rappeler également que depuis la première mesure antipollution prise il y a des années, les autorités ont interdit toute installation d'huileries ou de stations de lavage-graissage de véhicules sur les rives du barrage. D'autre part, la cuvette du barrage fait face à une forme de pollution physique : boue et divers charriages commencent à s'entasser au fond. Afin de réduire les érosions du sol et éviter en conséquence les risques d'envasement, des plants ont été distribués aux propriétaires des terrains limitrophes pour boiser ou reboiser les sols afin que la vitesse de ruissellement des eaux soit maîtrisée.