Les pré-bénéficiaires des logements squattés à Fréha espèrent que leur situation sera réglée avant la fin du mois en cours. Des engagements dans ce sens leur ont été faits par les autorités et l'administration locales. C'est ce qu'a soutenu l'un d'eux que nous avons contacté cette semaine. « Le chef de daïra nous a signifié qu'il sera procédé à l'expulsion des squatteurs ce mois de février », a déclaré ce dernier. Celui-ci croit savoir qu'un ultimatum a été donné pour ces squatteurs de quitter les lieux, en exécution à la décision de justice. Selon notre interlocuteur, qui dit suivre de près l'évolution de la situation, les chefs de familles qui occupent les logements ont été reçus, dernièrement, par les services concernés qui leur ont ordonné de « décamper » dans les plus brefs délais. « L'administration attend la fin de la période de froid avant d'agir. Ça devrait se faire dans les prochaines semaines », estime le délégué des pré-bénéficiaires. « Sincèrement, je sens cette fois que l'administration veut en finir avec cette affaire », dira-t-il encore. C'est l'espoir de tous ses pairs qui attendent le bout du tunnel depuis une dizaine d'années. « L'affaire » est restée suspendue depuis 2001. Profitant des fâcheux événements qu'a connu la Kabylie, des personnes se sont accaparées de ces logements qui devaient être distribués à leurs bénéficiaires légaux dont la liste a été rendue publique une année auparavant. Ces logements sociaux au nombre de 100 réalisés par l'OPGI restent ainsi occupés illicitement. Après plusieurs années d'attente, les citoyens dont les noms figuraient sur la liste des pré-bénéficiaires finissent par comprendre qu'il fallait « forcer le destin » afin de faire valoir leurs droits usurpés illégalement. C'est ainsi qu'ils ont décidé de se constituer en collectif et d'entreprendre des actions de rue. En février 2009, ces derniers ont procédé à la fermeture du siège de l'APC. Quelques mois plus tard, c'est le siège de la daïra d'Azazga dont dépend administrativement la commune de Fréha, d'être bloqué par les mêmes protestataires. Ne voyant rien venir, ces villageois ont décidé de durcir le ton en occupant la mairie pendant trois jours de suite. C'était le mois de novembre passé. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette série de manifestations n'a pas été vaine, puisque ces pré-bénéficiaires entrevoient désormais le bout du tunnel. Cela, en attendant la concrétisation des promesses de l'administration.