Le village Irezzouguen, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de chef-lieu de la commune de Chaâbet El Ameur, est dans l'isolement. Ce village est parmi les plus démunis de la région, il est une véritable poche de précarité. Il est pourtant situé entre deux grands villages, Aït Boudoukhane et Aït Bougaba. La seule route menant à ce hameau est accessible depuis Aït Boudoukhane, elle n'est pas bitumée depuis son ouverture par les services forestiers. L'effondrement d'un pont sur cette route a accentué le calvaire des villageois. « Notre route est une piste, elle n'a jamais été goudronnée depuis plus de 20 ans. En hiver, tous les habitants sont coincés dans leurs maisons », nous dira un habitant de village. La région est connue par son rude hiver. « Il y a deux ans, le village était complètement isolé suite à d'importantes chutes de neige », dit un autre villageois. Un autre problème qui frappe de plein fouet les villageois est celui de l'absence d'eau potable et ce, en dépit du raccordement du village au réseau d'AEP. Ce problème se pose avec acuité, surtout en été. « Nos multiples requêtes auprès des autorités locales, notamment l'APC, n'ont pas été entendues », déclare un représentant des villageois qui ajoute que « les dernières intempéries ont causé d'énormes dégâts sur la route, notamment au niveau de l'ouvrage effondré et nous risquons de revivre l'expérience des années précédentes, surtout que l'hiver approche. »