La viabilisation des assiettes foncières, l'un des instruments les plus élémentaires de l'urbanisme, reste une chose souvent bâclée partout dans notre pays. Les propriétaires de lots à bâtir sont souvent obligés d'improviser et de faire comme bon leur semble pour délimiter les trottoirs et par ricochet leurs habitations, chose qui n'est pas de leur ressort. Des citoyens sont confrontés aux problèmes qu'ils gèrent à leur manière. Mais de quelle manière ? Certains respectent à la lettre les limites de leur parcelle, tandis que d'autres laissent plus d'espace dans leur plan de construction. Il reste évident que la plupart profitent de l'absence de contrôle pour grignoter plus de terrain. Cette situation est, souvent, source de désagréments lors du revêtement des rues et ruelles au point de faire disparaître parfois tous les espaces réservés aux trottoirs, au grand dam des piétons qui, eux, sont contraints de marcher sur la voie publique et s'exposent ainsi au danger. Idem pour les espaces verts qui ont fini par disparaître de notre langage. Crise de logement oblige, des bénéficiaires de lots de terrain préfèrent construire jusqu'au dernier mettre carré leurs lopins pour assurer un toit à leur progéniture. Au niveau du lotissement Bouchaoui 2 et de la cité des 265 Logements, les choses vont en s'améliorant depuis quelque temps. Il vrai que beaucoup reste à faire dans ces quartiers, mais les travaux de revêtement des ruelles et entrées de villas ont commencé. Selon un résident, le président de l'APC a promis de prendre les choses en main et de régler les problèmes vécus par les habitants, par ordre de priorité. Notre interlocuteur ajoute qu'après le revêtement des routes, ce sera le tour du transport scolaire et du transport public à qui il faudra trouver une solution pour éviter aux collégiens et lycéens la corvée de tous les jours, à savoir marcher plus de 20 minutes à pied jusqu'à El Qaria, (en face de la direction de Naftal) pour prendre un bus afin de se rendre à l'école : « Le transport scolaire fait grandement défaut ici. » Viendra le tour du téléphone fixe qui va être pris en charge avec la collaboration des services concernés, le réseau WLL n'étant pas conçu de manière à se connecter à Internet ou avoir une connexion satisfaisante, nous dit-on. Enfin, l'éclairage public reste un autre souci même si le problème de sécurité n'est pas posé tant la Gendarmerie nationale est omniprésente dans cette partie de Bouchaoui.