Après leur démonstration du match aller à l'Allianz Arnea (4-0), les Bavarois n'ont pas tremblé au Camp Nou et ont même administré une nouvelle correction aux Catalans humiliés (3-0) devant leur public. Privé de Messi, remplaçant, le Barça n'avait pas les moyens de mettre à mal la machine bavaroise et le duo «Robbery» a fait feu de tout bois, Robben ayant ouvert le score d'une magnifique frappe enroulée et le Français ayant délivré deux magnifiques passes décisives. Cruel échec pour le Barça, qui n'atteindra pas sa 3e finale en cinq ans après les titres de 2009 et 2011. La veille, le Real Madrid n'avait pas réussi à remonter le lourd handicap concédé à Dortmund (4-1). Le réveil fut bien trop tardif pour les troupes de José Mourinho avec deux buts inscrits en fin de rencontre par Karim Benzema et Sergio Ramos, qui n'auront pas suffi à les envoyer en finale. Le 10e couronnement du Real ne sera pas pour cette année et «Mou», sur le départ, aura donc échoué à inscrire une 3e Ligue des champions avec trois clubs différents à son palmarès personnel. Assurance La voie est libre pour les deux représentants d'une Allemagne assurée d'une 7e Ligue des champions. La rencontre s'annonce assez indécise. Le Bayern Munich, finaliste en 2012 et 2010 et qui a survolé la Bundesliga cette saison, part logiquement avec les faveurs des pronostics, 12 ans après sa victoire en C1 (après celles de 1974, 1975 et 1976). L'effectif bavarois, avec sa pléiade d'internationaux allemands (Neuer, Boateng, Schweinsteiger, Lahm, Kroos, Muller) et étrangers (Ribéry, Robben, Mandzukic, Dante, Martinez), est en outre bien plus étoffé et expérimenté que celui du Borussia, emmené par les deux jeunes pépites du football germanique, Marco Reus (23 ans) et Mario Götz (20 ans). Ce dernier, déjà enrôlé par le Bayern Munich pour 37 millions d'euros, risque d'ailleurs de passer une soirée un peu spéciale. Il faudra toutefois qu'il soit remis d'ici là de sa déchirure à la cuisse survenue mardi contre le Real. Pour mettre à mal les Bavarois, le Borussia, lauréat en 1997, pourra toujours compter sur son artificier Lewandoski, le premier joueur à avoir réussi un quadruplé dans une demi-finale de C1.