Après une polémique sur sa délocalisation, 150 000 personnes étaient aux portes du Salon international du livre d'Alger, samedi passé, veille de jour férié. « C'est un franc succès, on est très satisfait de la situation et on espère que cela se reproduira », a déclaré Abdellah Benadouda, l'attaché de presse du SILA. Un an de préparation pour une semaine d'exposition. Plus de cent hommes pour l'organisation, des mois chargés en contacts et en déplacements, des appels à projets afin de mettre en place le Salon international du livre d'Alger, qui est désormais à sa quatorzième édition et qui accueille quotidiennement, depuis une semaine, 50 000 visiteurs. Quand on visite le salon, on se pose tous la question : comment se met en place une manifestation de cette ampleur ? Abdellah Benadouda nous éclaire sur ce sujet. Cette initiative du ministère de la Culture est un festival qui se propose d'apporter, au sein d'un salon, l'art international des lettres à Alger. Après avoir contacté de potentiels exposants, la demande de places de la part des éditeurs fut grandissante. En ce qui concerne la place des stands c'est aux exposants et à leurs bourses d'agir, en sachant que pour les exposants étrangers le prix du mètre carré est de 85 dollars alors qu'il est plus avantageux, 5000 DA, pour les éditeurs algériens. Pour ce qui est du chapiteau et de l'emplacement, le ministère de la Culture a fait un appel à projets et deux sociétés algériennes d'organisation d'événements y ont répondu afin d'aider à l'organisation du salon dans sa logistique : les entreprises Astalavista (qui loue le chapiteau à 1500 DA le mètre carré) et Exposign (qui s'est occupée du montage des stands et les a loués à 1500 DA le mètre carré). Du point de vue de l'organisation et du déroulement de l'événement, les responsables du SILA se disent plus que satisfaits d'avoir pu gérer un week-end aussi mouvementé avec un pic de plus de 150 000 personnes sous le chapiteau. Même si la journée de samedi s'est présentée avec de petits désagréments —insuffisance de sanitaires, chaleur étouffante sous le chapiteau et livres abîmés par la condensation — les visiteurs ne désemplissent pas. Certes l'attaché de presse s'excuse « au sujet des différents déboires qu'il a pu y avoir mais comme toute bonne organisation, il y a toujours des petits problèmes qu'on ne peut pas prévoir. Les petits problèmes qui se sont produits nous serviront à mieux préparer les prochains salons ». En ce qui concerne le budget total du salon, il ne sera dévoilé que très longtemps après sa fin ; pour des raisons de gestion et d'exactitude le responsable du salon ne veut pas se prononcer. Malgré toutes ces faiblesses logistiques, on peut conclure que l'affluence au salon rassure quant à l'avenir de la littérature algérienne.