Dans le cadre de sa session, le tribunal criminel de Skikda a prononcé unepeine de 20 ans de réclusion contre M.M., qui comparaissait pour crime avec préméditation. L'affaire remonte au 20 octobre 2008, quand une jeune fille âgée de 30 ans a été trouvée gisant dans une marre de sang dans un appartement de l'immeuble front de mer donnant sur le Boulevard de Skikda. Un crime qui avait ébranlé la ville et suscité moult interrogations puisque la victime, infirmière de son état, habitait dans la cité Bouabbaz. Les rumeurs les plus folles avaient, à l'époque, circulé sur ce crime et les premières suspicions avaient concerné le propriétaire de l'appartement, qui avait pourtant lui-même alerté les policiers en trouvant la victime morte dans son appartement. L'affaire a fini, par la suite, par prendre une autre tournure lorsque la police scientifique parviendra à « éplucher » les numéros d'appels relevés sur le portable de la victime. Elle remontera vite à un certain M.M., technicien dans une unité de la plate-forme pétrochimique. Les policiers trouveront en sa possession un couteau et une serviette ayant servi à essuyer des traces de sang. Son corps portait également des traces de griffes assez importantes. Les objets trouvés ont été alors envoyés au laboratoire central de la police scientifique d'Alger pour des analyses d'ADN qui, finalement, confirmeront l'existence d'une relation intime. L'accusé, s'il a reconnu sa relation avec la victime, a cependant nié son implication dans ce meurtre en recourant à plusieurs témoignages de son entourage. Le procureur de la République a, quant à lui, enfoncé le suspect et requis la peine capitale. Finalement, la cour condamnera, en première instance, l'accusé à 20 ans de réclusion.