Dans le rapport mensuel de mai rendu public hier, l'OPEP a estimé que la demande mondiale sera de 89,66 millions de barils par jour. La précédente estimation, qui date du rapport du mois d'avril, tablait sur une demande mondiale de 89,67 millions de barils par jour, soit 100 000 barils/jour de moins. Dans ce rapport, l'OPEP a noté une baisse pour le deuxième mois consécutif du prix du panier de l'organisation. Cette baisse a été de 5,39 dollars au mois d'avril, soit plus de 5% à 101,05 dollars. Comparé au prix de l'année passée à la même période, le panier a baissé de 10,22 dollars, soit un recul de 8,7%, selon le rapport de l'OPEP. Les prix du pétrole ont connu un recul durant le mois d'avril, selon l'OPEP qui note que le brent de la mer du Nord a perdu 6,20% en avril par rapport au prix du mois de mars. En moyenne, au mois d'avril, le brent a atteint 102,17 dollars le baril contre 108,37 dollars au mois de mars. Le pétrole brut américain a perdu 0,90% en moyenne, il est passé de 92,87 à 91,97 dollars le baril. Ce recul des prix s'explique par une situation fragile de l'économie mondiale, conjuguée à des perspectives d'une croissance modérée de la demande, une augmentation de la production et des stocks élevés. Toutefois, le rapport de l'OPEP note une reprise des prix depuis le début du mois de mai. Le 9 mai, le panier de l'organisation était à 101,67 dollars, tandis que le brent était à plus de 104 dollars le baril et le WTI à plus de 96 dollars. Concernant les prévisions de croissance mondiale, l'OPEP a aussi maintenu inchangées ses prévisions. La croissance devrait s'établir à 3,2% en 2013, selon le rapport, après une croissance de 3% l'année dernière. L'OPEP a noté une reprise dans l'immobilier aux Etats-Unis, mais aussi dans le marché du travail. Mais ces données positives sont relativisées par les incertitudes budgétaires persistantes. Aussi, les prévisions de croissance aux Etats-Unis pour 2013 restent inchangées à 1,8%, selon l'OPEP. Au Japon, les prévisions ont été revues à la hausse avec une croissance de 1,1% contre 0,8% le mois dernier, grâce notamment aux mesures monétaires prises par le gouvernement. Pour la zone euro, les prévisions restent inchangées avec une contraction de 0,5% prévue. La chute des prix constatée durant le mois d'avril est due aussi à ce qui se passe en Chine où il a été constaté un ralentissement des exportations, un facteur qui a eu un effet sur l'économie chinoise. Pour cette dernière, l'OPEP a révisé à la baisse ses prévisions de croissance à 8% contre 8,1% le mois précédent. Concernant l'Inde qui est considérée comme un pays-clé dans le maintien de la croissance de la demande mondiale de pétrole, l'OPEP a estimé inchangées ses prévisions de croissance à 6%. La production totale des pays de l'OPEP a été estimée en moyenne à 30,46 millions de barils par jour durant le mois d'avril, selon les sources secondaires, soit une augmentation de 280 000 barils/jour par rapport au mois de mars. Le plafond officiel de production de l'OPEP est de 30 millions de barils par jour. Hier, les prix avaient perdu plus de deux dollars en milieu d'après-midi par rapport à la clôture de jeudi. Le brent était à 102,11 dollars, tandis que le WTI était à 93,91 dollars le baril. Les analystes expliquent ce recul des prix par le renchérissement du dollar par rapport au yen et à l'euro. Le fait que l'OPEP n'ait pas relevé ses prévisions de la demande mondiale de pétrole est l'autre facteur baissier.