La production de ces cultures, qui a connu un essor, notamment ces dernières années, a donné lieu à la construction d'usines spécialisées dans la fabrication de limonades et de jus, qui embauchent une partie de la main-d'œuvre locale. En outre, la frange de la population activant dans le domaine des cultures maraîchères et l'élevage du cheptel ovin et bovin a bénéficié, dès 2005, des aides matérielles et techniques du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Si bien que plusieurs fermes, entourant la ville, renferment en leur sein une multitude de jeunes et d'adultes, qui s'impliquent avec enthousiasme dans l'élevage du cheptel. Beaucoup d'entre eux déclarent être satisfaits de l'accompagnement par l'administration locale, après que le bureau communal d'hygiène eut procédé, en collaboration avec l'inspection vétérinaire de la wilaya, à la vaccination de 261 têtes de cheptel ovin, à titre gracieux. Cependant, d'aucuns trouvent que l'investissement dans le domaine de l'agro-alimentaire doit être encouragé par des sources de financement pour créer des conserveries de fruits et légumes du terroir. Pour sa part, l'administration se dit prête à accompagner des groupes ou usines dans cette opération, d'autant qu'elle dispose de l'expérience des années 1970 et 1980, où plus de 100 sociétés nationales et des entreprises communales et de wilaya activaient pleinement dans la fameuse zone industrielle de Sidi Moussa. «La zone industrielle doit être réhabilitée», réclament des anciens gérants et responsables de sociétés qui y activaient. Les investisseurs, eux, insistent sur la nécessité d'alléger les procédures d'investissement, qui sont actuellement considérées comme des obstacles bureaucratiques, et de régler définitivement le problème du foncier industriel. L'animation et l'emploi des jeunes : un souci permanent Une virée dans les rues et venelles du centre-ville de Sidi Moussa et dans certaines localités qui en dépendent, nous a permis de constater le besoin pressant de la quasi-majorité des jeunes rencontrés, de jouir d'espaces nécessaires à leur émancipation et à leur intégration.Beaucoup de jeunes, résidant au chef-lieu de la commune, ainsi que dans des sites semi-urbains, trouvent que les deux maisons de jeunes ouvertes ne répondent pas à leurs besoins, particulièrement à ceux des écoliers et des jeunes sans-emploi. En revanche, les responsables assurent que d'autres projets relatifs à des structures culturelles et sportives sont retenus, certains sont même en cours de réalisation, à l'instar des stades de proximité. Du reste, les responsables de l'APC affirment qu'un nombre important de postes de travail, en qualité de permanents, sont retenus au profit des jeunes diplômés et que des formules d'intégration des chômeurs sont à négocier avec des entreprises, telles que EVSM (qui s'occupe de la réalisation et de l'entretien des espaces verts), ou encore des entreprises des travaux publics. Par ailleurs, les écoliers ne cessent de réclamer l'amélioration des conditions de leur scolarité. Quant aux parents, ils ont exprimé leur crainte par rapport aux insuffisances en matière de suivi médical, de cantines et de transport scolaire.