D'aucuns se demandent si les institutions de l'Etat sont respectées comme telles à Souk Ahras et si la gestion de cette région du pays n'est pas en porte-à-faux par rapport aux orientations de la politique générale et les lois édictées par l'autorité suprême. Décisions et contre-décisions, chômage et paupérisation dans une wilaya où l'argent coule à flots, népotisme et tribalisme dans les nominations à la tête de certaines directions de souveraineté, groupes de pression en totale harmonie avec les partis politiques, injonctions depuis la région algéroise, hogra multiforme, expulsion de familles entières par voie de justice sur la base de documents fallacieux, blanchiment d'argent, scandales financiers et impunité. Bref, une zone franche pour les dépassements et un lieu sûr pour une « autorité politique » parallèle. Le bureau de wilaya de la Confédération générale des opérateurs économiques algériens (CGOEA) a récemment dénoncé, à travers un communiqué rendu public par voie de presse, l'attribution de quelques marchés publics « dans des conditions qui incitent à croire à une piste de blanchiment d'argent ». Propos mesurés pour annoncer haut (ou presque) ce que tout le monde « sait » tout bas. Et pour conforter l'écrit de la CGOEA, une source sûre nous met au courant d'une grave affaire du genre qui est actuellement traitée par les enquêteurs du 3e arrondissement de la sûreté urbaine de Souk Ahras. Pour illustrer au mieux cette situation, le dossier de la DJS/OPOW reste à cet égard fort édifiant.