Le transport scolaire à Chaâbet El Ameur continue à faire l'objet de plaintes de la part des habitants des villages. La colère s'exacerbe à l'approche de l'hiver. Plus de quinze villages réclament le transport scolaire au moment où l'APC ne dispose que de cinq bus stationnés au niveau du parc communal. Le seul village qui a bénéficié d'un bus pour le ramassage scolaire est celui de Matoussa. Ses habitants s'étaient soulevés il y a quelques jours et sont venus fermer le siège de l'APC et prendre le maire en otage durant deux jours. Pour éviter que d'autres villages ne les suivent, les responsables locaux ont convié les comités des villages, dans l'après-midi de jeudi dernier, à une réunion pour « discuter du problème et trouver une solution ». Les responsables ont pris acte des revendications des citoyens et se sont chargés de les transmettre aux autorités supérieures. Mais la population s'impatiente car « on nous a toujours promis des solutions qui ne viennent jamais », dit-on. Surtout que le problème du transport scolaire n'est que la goutte qui fait déborder le vase. Les routes des villages sont quasiment impraticables. Aït Saïd, Irezzouguen, Iomarren (Sidi Saâd) et Aït Ibrahim attendent depuis plusieurs années que leurs doléances soient entendues. « En hiver, notre village est coupé du reste de monde, les transporteurs ne s'y aventurent pas en raison de l'impraticabilité de la route », nous dira un habitant du village Aït Ibrahim. On soulève aussi le problème du manque ou d'absence d'infrastructures de base, telles que des salles de soins, les maisons de jeunes et les salles de sport.