La capitale des Hauts-Plateaux, qui hume le football, vit à l'instar des autres régions du pays, au rythme des Verts. Lesquels mettent les bouchées doubles pour être prêts pour la grande bataille du Cairo Stadium. Couleurs nationales obligent, les problèmes du quotidien sont mis entre parenthèses par les gens des hautes plaines sétifiennes qui ne parlent que de l'équipe nationale. Habitués aux grands événements sportifs, les Sétifiens croient dur comme fer en la belle étoile des protégés de Rabah Saâdane, vénéré du côté de Aïn Fouara, ornée de vert et de blanc. De nombreux irréductibles supporters ayant l'habitude de suivre l'Entente sont à pied d'œuvre au Caire. Si les uns ont pris les airs, beaucoup d'autres ont, par amour à l'emblème national, pris la route. Pour ne pas demeurer en reste, des jeunes des différents quartiers de l'agglomération ont confectionné des drapeaux qui garnissent tous les coins de la cité recouverte de vert. Pour les aînés ayant assisté aux grandioses festivités de l'indépendance, ce décor est semblable à celui de 1962. Pour permettre aux autochtones et passagers de suivre la confrontation qui attire aussi la gent féminine, n'étant pas disposer à rester en rade, de nombreux écrans géants seront placés dans différents lieux publics d'une ville où l'effervescence est à son paroxysme. La cité qui retient son souffle se prépare à faire une offrande à Sid El Khier…