En effet, le jeûneur est tenu de manger à une heure fixe le (f'tour) et de veiller tard la nuit pour s'alimenter au (shour), question de se tonifier et rester en forme le lendemain. Ce changement du rythme de vie pendant ce mois a des répercussions sur la circulation routière. Le nombre d'accidents augmente progressivement en cette période et cela se ressent sur les comportements des Algériens au fil de la journée. A en croire nos sources, les accidents de la route augmentent d'une façon très nette pendant cette période du mois de jeûne par rapport au reste de l'année, cette année, le mois de jeûne coïncide avec les mois de juillet/août. Cette augmentation est due à la fatigue ressentie, par la diminution de la durée du sommeil qui est à l'origine de l'affaissement des performances motrices, et la nervosité qui est à l'origine de l'abrutissement des performances psychiques liées aux manques de café, thé, cigarette, etc. Ce constat est partagé par la majorité des automobilistes qui observent quotidiennement les dégâts causés par les carambolages, dont certains sont généralement plus graves et font encore plus de victimes (handicapés, et décès). Ces accidents se produisent à des heures de la journée bien précis qui se situent entre 19 et 20 heures et entre 2 et3 heures du matin. Dans les deux cas, les conducteurs sont fatigués et, de surcroît, pressés de rentrer chez eux pour le «f'tour »pour la rupture du jeûne, et le «shour» dernier repas avant le jeûne. A l'approche de «l'heure avant le f'tour», les accidents se multiplient et parfois les dégâts sont alarmants. Ces automobilistes qui entreprennent cette immorale course contre la montre, n'ont qu'une chose en tête, arriver le plus tôt possible à destination pour prendre son «f'tour» à l'heure, qu'importent la vitesse et les panneaux de signalisation ou encore ces vies dont on a la responsabilité. Après avoir entamé le jeûne, certains conducteurs s'adonnent à tous les risques et aux longues veillées, contrairement à ce que véhicule le mois sacré qui constitue une aubaine pour adapter les bonnes pratiques loin des excès en tous genres. En cette période de Ramadhan, l'alcool disparaît de la liste des 5 principales causes d'accidents de la route, et cédant la place à la fatigue, le manque de nicotine dans le sang pour les fumeurs, et à la somnolence, due au manque de sommeil, une bonne partie de nos concitoyens conducteurs affrontent toutes les difficultés du monde sans pouvoir concilier entre le jeûne et la bonne conduite au volant. En été, la canicule accentue ces deux dangers, sachant que des températures avoisinant les 31°C, comme celles enregistrées depuis le début de Ramadhan, engendrent les mêmes difficultés de réaction chez une personne qui conduit que si celle-ci a un taux d'alcoolémie égal à 0,5 g par litre de sang. Comme quoi, il y a une sorte d'«ivresse de l'été» dont il convient de se prémunir pour éviter que les effets conjugués par la canicule, du jeûne et du manque de sommeil ne se transforment en une bombe à retardement sur les routes. En Algérie, les accidents de la circulation se multiplient davantage durant le mois du jeûne, ça devient désormais une règle dans notre pays, c'est la période de tous les excès (la consommation, les prix, etc.), et même le comportement des conducteurs au volant tend à suivre la même tendance (l'excès de vitesse). On peut se poser cette question : pourquoi tant d'accidents mortels dans notre pays et pendant ce mois sacré ? Peut-on dénoncer cela comme fatalité ou mektoub ? Après tant de réflexions qui sont mijotées dans ma tête, la réponse est : «NON !», c'est le résultat de notre manque de civisme, de notre mauvaise éducation et de notre ignorance…ce n'est pas par hasard qu'on nous appelle des sous-développés. Mettez-vous au bord du trottoir du front de mer d'Alger ou près d'un rond-point à n'importe quel moment de la journée et regardez le comportement de ces chauffards, celui qui ne brûle pas le feu rouge représente l'exception… Parmi les plus sauvages on peut distinguer des chauffeurs de taxi, de bus, les conducteurs des voitures de location (qui deviennent à la mode en Algérie et plus particulièrement à Alger), sans oublier ces bolides (autos, motos) de nouvelle génération conduits par une jeunesse (18 à 25 ans), inconsciente des dangers et risques, qui utilise nos boulevards et routes comme des autodromes pour faire de la compétition automobile. En cas de dommages corporels, contacter les services de sécurité – Dans les Agglomération, Sûreté Nationale (Police) au 1548 – En dehors des villes, Gendarmerie Nationale au 1055