L'insalubrité s'est durablement installée dans la commune de Bouzeguène ( 60 km à l'est de Tizi Ouzou). Elle semble s'aggraver de plus en plus pour affecter tout l'environnement avec les risques sanitaires que cela peut engendrer. La pollution de l'environnement, les risques de contamination de l'eau potable, la multiplication des rongeurs, de chiens errants et autres bêtes et moustiques, participent à une potentielle catastrophe sanitaire. A l'incapacité des autorités locales de trouver des solutions au phénomène de l'accumulation des déchets et des eaux usées qui coulent à ciel ouvert, s'ajoute l'incivisme des citoyens qui ne font rien pour protéger leurs espaces de vie. Les dépôts d'ordures et jets de détritus à l'emporte pièce se sont répandus comme un mode de vie. Devant l'absence de poubelles appropriées, les ordures se répandent partout ; les agents de la voirie ne ramassent que les sachets ficelés, car ne disposant pas de moyens de tout nettoyer. Ainsi, il leur faudrait plusieurs jours pour venir à bout des déchets épars. Pour juguler les dangers d'une crise écologique en différents quartiers, certainement il faudrait une éducation des masses à tous les niveaux. Faudrait-il même que les autorités administratives et les services de police concernée sévissent face aux comportements dégradants de certains citoyens. Divers sites dans la commune sont devenus des dépotoirs d'ordures des habitants d'autres localités relevant de la daïra ou venant hors de la daïra. Ces derniers ramènent leurs ordures par voitures ou par tracteurs pour s'en débarrasser au chef-lieu de la commune ou à la décharge du lieudit Azaghar. A cause de l'absence de poubelles à même de recevoir tous les déchets, l'on constate que des tonnes de ces rejets sont éparpillées par-ci et par-là. Dès l'entrée de la ville, l'on est accueilli par des odeurs nauséabondes. Celles-ci proviennent surtout des caniveaux qui se sont transformés en vastes poubelles publiques où s'amoncellent et se mélangent des tas d'immondices avec des eaux usées. Des habitations en certains quartiers sont polluées par des eaux usées coulant à ciel ouvert ou provenant d'égouts obstrués. Le quartier de Takoucht At Aâkra, situé au cœur du chef-lieu, ne dispose même pas de réseau d'assainissement. Un membre des services technique de l'APC nous a indiqué qu'aucune étude n'a été élaborée pour ce quartier. Les fosses septiques filtrantes se multiplient en l'absence de réseau d'assainissement. A l'est comme à l'ouest de la ville, l'environnement est des plus rebutants. Aussi, de cette ville miroir de la commune, qui se vantait dans le passé et escomptait devenir un cadre par excellence à même d'offrir à tout visiteur un paysage enchanteur, il n'en reste rien de ces bonnes vieilles habitudes de la propreté. A cela s'ajoute encore une indescriptible anarchie urbaine.