L'éducation sanitaire des citoyens est le seul moyen de prévenir l'expansion du diabète et surtout ses complications médicales. une moyenne de 30 nouveaux cas de diabétiques est enrégistrés mensuellement à la Maison du diabétique de Bouzaréah. Le chef de service de la structure relevant du secteur sanitaire de Bitraria a indiqué, dans ce sens, que "dix nouveaux cas de diabétiques sont enregistrés par semaine et une moyenne mensuelle de 30, voire 40 nouveaux cas sont captés à notre niveau", avant d'ajouter que " 6 439 diabétiques femmes et 3 368 diabétiques hommes sont traités à notre niveau", a ajouté ce praticien, qui s'exprimait en marge des journées portes ouvertes, organisées par la Maison de diabétique, à l'occasion de la Journée mondiale du diabète. En outre, il existe un diabétique méconnu pour 02 cas diagnostiqués chez des sujets âgés entre 45 et 65 ans, a-t-il ajouté, en précisant que le diabète de type II est plus fréquent (90 %) que le diabète de type I (10 %). "La maladie est grave, car elle est fréquemment diagnostiquée tardivement et se caractérise par la gravité de ses complications médicales", a-t-il dit. De son côté, le Dr. Fakhar Nacereddine, coordinateur du secteur sanitaire de Bouzaréah, a rappelé les facteurs de risque, à savoir les antécédents familiaux mère ou père diabétique (40 %) , frère ou sœur (25 et 28 %), et frère d'un jumeau diabétique (90 %) , l'obésité (30%), la sédentarité et l'hypertension artérielle. Le diabète est surtout fréquent chez des patients dont la tranche d'âge dépasse les 40 ans chez les hommes et plus de 50 ans chez les femmes. Mais il est de plus en plus fréquent chez les plus jeunes, ont relevé d'autres praticiens qui font remarquer que chez ces jeunes c'est le diabète de type I qui est dominant. Selon les statistiques nationales, le diabète touche 8 % des enfants et adolescents. Le diabète de type II touche surtout les patients âgés ou adolescents et peut être découvert après plusieurs années d'évolution et dont les complications médicales sont déjà installées ont -ils précisé, indiquant que cette maladie "se soigne mais on n'en guérit pas". Pour les praticiens, la gravité du diabète " ce sont ses complications médicales, chroniques, parfois bruyantes et aiguës, souvent silencieuses mettant la vie du patient en danger". "50 % des diabétiques de type II présentent déjà des complications à la découverte de leur diabète ", ont-ils ajouté en prônant un dépistage précoce, surtout chez les sujets à risque Parmi ces complications, il y a lieu de citer entres autres les lésions touchant les yeux, les reins, le cerveau, le coeur et les membres inférieurs. Selon les données médicales, le diabète est responsable dans 20 % des cas de cécité avant 50 ans, et 75 % des complications cardio-vasculaires et 10 % des accidents cardio-vasculaires (AVC). Le diabète gestationnel concerne 2 à 4 % des grossesses avec un risque de développer un diabète dans 17 à 63 % des cas entre 5 et 16 ans après la grossesse, ont averti les praticiens. D'ou l'importance de la prévention, ont-ils souligné, dont notamment, un régime alimentaire équilibré, la pratique quotidienne d'une activité sportive et la perte de poids surtout pour les obèses. Dans ce cadre, la Maison du diabétique anime chaque dimanche au profit des citoyens de la commune des séances d'éducation sanitaire collective portant ou la compréhension de la pathologie, son traitement et son contrôle, a affirmé le docteur Fakhar. Il est également organisé durant cette activité qui s'étalera sur une semaine, un dépistage gratuit du diabète pour les citoyens, a-t-il ajouté.