Les résidants de la cité des 250 logements sont dans l'expectative face au mutisme affiché des responsables concernés en vue de l'éradication, voire du transfert, d'un marché improvisé pour la vente de poulet. Un marché qui s'éternise en dépit des mille et un problèmes qu'il est en train de causer à ces habitants, qui sont totalement désemparés. En été, comme en hiver, les odeurs pestilentielles leur empoisonnent la vie, et les plumes de volaille, emportées par le vent, pénètrent à l'intérieur même de leurs logements. La saleté et autres détritus jonchent le sol. Les poulets sont égorgés à l'air libre sans aucune mesure d'hygiène, et tant pis pour la santé du citoyen. Les disputes sont quotidiennes, sans oublier les vols et les agressions, en particulier à l'encontre des femmes. Plusieurs demandes ont été, selon les résidants, adressées aux autorités locales en vue de trouver une solution à ce capharnaüm à ciel ouvert, mais sans résultat. Les vendeurs issus de différentes régions viennent écouler leurs poulets dans cette cité sans jamais se soucier de quoi que ce soit. En partant, ils abandonnent, sur place, toutes sortes de déchets, et les enfants, inconscients du danger, n'hésitent pas à les ramasser. Au moment où un plan de nettoyage est mis en place pour éradiquer les problèmes d'occupation des trottoirs et de rejet des déchets solides sur la chaussée, ainsi que toutes sortes de gravats, ce point noir qui est en train d'empoisonner la vie à des citoyens est malheureusement occulté pour ne pas dire mis au placard.