En dépit des mesures arrêtées, à deux semaines du début ramadhan par le gouvernement pour le contrôle, la régulation et le respect des règles d'hygiène et de protection du consommateur, les marchands informels continuent d'imposent leur diktat. Dans certaines artères de la capitale, de ses rues et ruelles, de ses jardins publics et même de ses cages d'escalier sont squattés, du matin jusqu'au soir, par des marchands indélicats ne respectant aucune règle. Les étalages de fortune, en fer et en carton, des produits alimentaires et vestimentaires sont jusque dans les cages d'escalier et les caves. A la rue Ferhat Boussad (ex-Meissonnier), en dépit de la volonté des collectivités locales d'éradiquer ce phénomène, ces vendeurs imposent leur loi. Ils continuent d'écouler leur marchandise importée à 90% de Chine. Nous avons constaté que plusieurs ressortissants de ce pays ont loué des espaces et s'adonnent à la vente de produits textiles (nappes, tissus, vêtements,...) à des prix défiant toute concurrence. Ici, en plein centre d'Alger où le pain est vendu à même le trottoir, les espaces sont cédés en à 20 000 voire 30 000 da le mois. Et tout le monde trouve son compte. même les locataires perçoivent leur dûs. Interrogé, un responsable au niveau de l'Apc de Sidi M'hamed à déploré que les forces de sécurité n'ont pas suivi les élus locaux dans leur entreprise de démantèlement de ce marché informel. « Nous avons réquisitionné la force publique à deux ou trois reprises pour délocaliser les commerçants de Meissonnier et détruire leur échoppes, mais les forces de l'ordre ne nous ont pas épaulés », se désole notre interlocuteur. Il indiquera, par contre, que la rue Bicha a été vidée des marchants informels, et que des policiers veillent au respect de la loi. « Nous avons songé à réaliser un marché de proximité à Ghermoul afin de délocaliser les commerçants de Meissonnier, mais les habitants des cités environnantes ont refusé cette proposition. Nous butons actuellement contre l'absence d'assiette de terrain pour la réalisation d'un marché de proximité », conclut ce responsable. Au niveau de la rue Abdelkader Souidani, à Belouizdad, les abats étaient exposés dans des cageots de sardines à l'air libre, sous un soleil de plomb. Un peu plus loin, d'autres individus proposent du formage en portions, des barres de fromage fondu, du thon, de la tomate concentrée en boîte, de l'huile et différents produits alimentaires aux ménages, sans se soucier des règles d'hygiène. Où sont donc passés les services de contrôle de la qualité ou ceux de l'hygiène communal, d'autant plus que ce marché improvisé est connu de partout et très fréquenté par les ménages ? A la cité Smaïl Yefsah (ex-2068 logements), à Bab Ezzouar, le marché de proximité, inauguré depuis huit mois, n'a pas ouvert ses portes jusqu'à présent. En dépit du fait qu'il soit prêt à 100%. « Les marchands informels exposent leur marchandise à trois cents mètres de ce lieux », affirment des habitants. A La basse-casbah, les paniers de pain sont exposés à proximité de la mosquée Ketchaoua. Tout au long de la rue Bouzrina, les marchands informels ont investi les lieux. Idem à Réghaïa. Un source affirme que les marchands, qui s'étaient établis à proximité du siège de l'Apc, ont été délocalisés vers l'intérieur des cités Mafal DNC et Sinistal, au grand désespoir des habitants. Par contre, les projets de réalisation de marchés de proximité sont toujours à l'arrêt.