La région de Sidi Lakhdar continue de souffrir du manque flagrant d'eau potable. Alors que le chef- lieu de commune reçoit le précieux liquide à raison de quelques heures et ce, selon une cadence d'un jour sur deux, les autres zones ne sont pas logées à la même enseigne. Alors que les douars du littoral, la partie basse de la commune, sans avoir les mêmes avantages que Sidi Lakhadr, leurs habitants peuvent compter sur un programme régulier, quoique insuffisant de distribution. Par contre, en ce qui concerne les régions montagneuses, le recours à des citernes tractées est le seul moyen d'avoir accès à l'eau. Les anciens réservoirs d'une capacité moyenne de 250 m3 ne parviennent plus à combler les besoins sans cesse croissants de la population en raison de la croissance démographique. Elles sont plus de 13.000 âmes, éparpillées à travers pas moins de huit douars à réclamer un raccordement au réseau d'AEP. Surtout depuis que le barrage voisin du Kramis permet de stocker jusqu'à 45 millions de m3. Inauguré en 2007 par le président de la République, il a les capacités de subvenir aux besoins de toute la population du Dahra et permet l'irrigation de près de 5000 hectares. L'absence d'un véritable réseau de distribution ne permet pas d'utiliser une eau disponible à souhait. Ce qui explique les dernières émeutes au Douar Djebabra durant lesquelles la population excédée réclamait un meilleur approvisionnement en eau potable.