La quatrième phase du projet de plan de circulation de la ville de Béjaïa a été présentée mercredi passé, au niveau du siège de l'APC, à l'exécutif de la wilaya et aux élus de la commune. Durant la séance de travail tenue au siège de l'APC, le BETUR, le bureau d'études chargé de l'élaboration du plan, s'est employé à développer trois variantes dont l'essentiel tourne autour de la matérialisation de huit carrefours à court terme et de seize autres à long terme, de la signalisation (panneaux et feux tricolores), de la réglementation du stationnement et de la création de parkings (à étages entre autres), d'une restructuration des transports en commun, de la réalisation de pôles d'échanges (entre chemins de fer, gare routière, transport urbain et suburbain), de liaisons entre la RN12, la RN9 et la RN24, des évitements et d'une modulation de la circulation des poids lourds. Dans les interventions qui ont suivi l'exposé, l'assistance s'est montrée très critique vis-à-vis du travail effectué par BETUR. Lui reprochant, en résumé, un manque de globalisation. Ainsi, est-il estimé, des quartiers non moins populeux et à fort flux automobile ont été ignorés par le plan. À l'exemple, est-il cité, de Sidi Ahmed, Iheddaden, et la cité Zerrara. Mais surtout de l'Arrière-port où transitent pas moins de 400 camions par jour. Le reproche va aussi à la focalisation sur les indications et les signalisations tricolores aux carrefours, sans que soit encore, selon la direction technique de l'APC, tenu compte du PDAU intercommunal qui a déjà engagé certaines voies d'évitement. Comme la DTP ne manquera pas également de faire le constat de l'omission dans le canevas présenté des aménagements déjà réalisés où en cours de réalisation (échangeurs, trémies, pénétrante). Comme il est préconisé que la future copie du plan introduise une projection du désengorgement du carrefour d'Amriou dans le sens RN 24 et de l'intersection de Madala. Globalement, l'assistance a trouvé que le plan présenté ne créait pas de nouveaux espaces exploitables et de nouvelles jonctions pertinentes, pour exemple Sidi Ahmed- Sidi Ali Lebhar. Face à ces critiques, le représentant du BETUR se défend d'avoir raté la projection. Il en incombe la faute aux différentes directions concernées qui n'auraient pas répondu à ses demandes de propositions dans les délais. Ce à quoi le wali sommera l'assistance. Exigeant que BETUR reçoive toutes les suggestions dans un délai de 10 jours. Et que le bureau d'études à son tour finalise son travail dans un délai de deux mois. En attendant, le calvaire continue, intra muros, avec un réseau routier au bord de l'asphyxie avec près de20 000 véhicules jour, 450 bus et autant de camions. Extra muros, le pare-chocs contre pare-chocs de la RN 12 est une autre folie.