Retardée de deux jours pour une meilleure concertation, le mot d'ordre de grève décrété par le CNES a été suivi, mardi et mercredi, à Souk Ahras avec un taux de 90%, selon Abdesselam Bouguerra, le porte-parole de l'instance locale. Ce dernier a déclaré, à ce sujet, que la corporation est consciente des préoccupations contenues dans la plate-forme de revendications adressée au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, chose qui explique ce franc succès du débrayage constaté à travers toutes les universités du pays. De visu, la majorité des instituts dépendant du centre universitaire de Souk Ahras ont connu des perturbations des cours pendant les dernières 48 heures. La promulgation du régime indemnitaire et sa régularisation avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2008, l'arrêt du recours abusif à la justice pour régler des problèmes internes, la protection de l'enseignant contre les prérogatives illimitées de l'administration, l'amélioration de la gestion pédagogique et administrative de l'université et la prise en charge du problème du logement, font partie des principaux griefs répertoriés par le CNES. Youcef Berriche, directeur du centre universitaire de Souk Ahras, avance, de son côté, un taux de participation presque nul. A ce propos, il déclare : « Pour les journées de mardi et mercredi, nous n'avons recensé que trois enseignants absents dans les instituts de droit et celui des lettres arabes et langues étrangères. S'agissant de la grève nationale, aucun cas ne nous a été signalé. » Le même responsable a ajouté que le CNES n'a pas été installé conformément aux textes en vigueur et qu'il est, de ce fait, dans l'illégalité par rapport à l'administration du centre universitaire.