Tâter la toison du bélier en cette veille de fête de l'Aïd El Adha, dans les trois marchés hebdomadaires aux bestiaux d'El Bayadh, Bouktoub et d'El Abiod Sid Cheïkh, c'est se faire bruler les doigts. Des marchés qui sont pleins comme un oeuf. Les prix flambent et ne cessent de s'envoler. Les enchérisseurs jouent des coudes et s'agglutinent autour d'une poignée de béliers aux cornes bien fournies et font monter les enchères qui continueront à grimper follement jusqu'à la veille du jour du sacrifice. La mise à prix est fixée à 20.000,00 DA pour un bélier dont le poids excède les 25 kilogrammes, pour atteindre en fin de parcours, dans une autre wilaya du nord du pays, plus de 50.000,00 DA. Dès l'ouverture du marché, la journée s'annonce très chaude puisque, pour les maquignons, il faut arracher le plus grand nombre de têtes et acheter des lots entiers qui comptent plus de 50 têtes. Grands pourvoyeurs de viandes rouges, les éleveurs de la wilaya d'El Bayadh tiennent le haut du pavé, tout en tenant la dragée haute aux modestes bourses qui, cette année encore, se passeront du bélier de l'Aïd ou à défaut se contenter de l'achat d'un frêle chevreau mais à quel prix aussi.