Un tir rageur du défenseur Antar Yahia à quelque cinq minutes avant la fin du premier half et voilà que l'Algérie tout entière laisse exploser sa joie. Après quatre jours de grande pression et de tension extrême, c'est la délivrance. L'équipe nationale a réussi son pari de se qualifier en Coupe du monde 2010. Une bande de jeunes qui ne payaient pas de mine au départ, tant notre football était au creux de la vague, vient de prouver que l'on pouvait lui faire confiance. Après un départ au ralenti au détour d'une rencontre médiocre face au Rwanda, à Kigali où le résultat nul a fait douter plus d'un, les joueurs se reprennent en inscrivant une victoire historique face à cette équipe égyptienne qui était pourtant le favori du groupe. C'était lancé pour un parcours sans faute avec trois victoires consécutives qui placent notre équipe nationale en tête de groupe. La place de leader fait des envieux et principalement la formation égyptienne qui se fait titiller dans son orgueil. « Oum Eddounia » qui se fait bousculer par une composante algérienne venue de nulle part, c'était impensable pour les Pharaons. Tout devenait permis à cette équipe égyptienne qui, avec la complicité de la Fédération internationale de football, tentera de barrer la route aux Algériens. Ces derniers tiendront bon devant les agressions sanglantes et les coups bas des instances dirigeantes mondiales. Au Caire, c'était la guerre ouverte à l'Algérien. Trahi, désabusé, piétiné, le football national concède une défaite, la première, mais ne pliera pas. Grâce à la conjugaison des efforts de tous les Algériens, l'équipe nationale relèvera la tête, ne pliera pas et ira faire une jolie entourloupette à la formation égyptienne qui n'oubliera pas de sitôt cette victoire de l'Algérie dans un match qui a dépassé les frontières continentales. L'équipe nationale d'Algérie est qualifiée pour la Coupe du monde qui aura lieu en juin 2010 en Afrique du Sud. Une victoire sur l'Egypte en match de barrage, qui a eu lieu hier soir à Khartoum, propulse la formation algérienne au pays de Nelson Mandela. Il était écrit quelque part que l'Algérie ne pouvait rater ce rendez-vous africain comme elle ne pouvait rater cette rencontre avec l'histoire du continent qui organise pour la première fois une phase finale de la Coupe du monde. L'Algérie ne pouvait se permettre d'être absente de cette manifestation internationale qu'abrite un pays frère avec lequel des relations très solides unissent les deux nations. Si au niveau politique les diplomates s'attellent au renforcement de ces relations afin qu'elles soient plus fortes et plus solides, voilà que le football national, cette discipline sportive qui a tenu en haleine tout un peuple, vient de contribuer, de par sa qualification au Mondial de juin prochain à Johannesburg, consolider encore plus l'édifice de l'amitié. La jeune équipe de Saâdane revient du Soudan avec dans ses bagages une qualification au prochain Mondial comme souhaité par tout un peuple qui n'a eu de cesse de crier « One, two, three, viva l'Algérie ». Plus qu'un chant, un mot d'ordre qui appelle à la victoire. La mission a été bien remplie, car réussir une double qualification, Coupe d'Afrique et Coupe du monde, ce n'était pas évident au départ. En fin de parcours, on s'aperçoit que rien n'est impossible pour cette équipe nationale qui va très prochainement préparer sa participation en Coupe d'Afrique qui aura lieu en janvier prochain en Angola. Mais pour le moment, savourons cette victoire sur l'Egypte qui vaut tous les détours. Antar Yahia, le buteur du jour, a eu cette phrase significative : « L'Algérie est une terre d'hommes. » Que l'Egyptien se mette cela bien en tête !