La crédibilité de la justice se mesure à l'aune du degré d'exécution des jugements civils et pénaux rendus    Un groupe d'officiers stagiaires de l'Ecole supérieure militaire de l'information et de la communication en visite au Conseil de la nation    Magramane se réunit à Bratislava avec le secrétaire d'Etat slovaque au ministère des Affaires économiques    La Journée du savoir, une occasion pour mettre en lumière les réalisations accomplies    Le Secrétaire général du MDN reçoit le vice-président du Comité russe de défense et de sécurité    Le régime putschiste au Mali mène une politique hostile à l'égard de l'Algérie sans égard pour le peuple malien    Poste et télécommunications : M. Zerrouki inaugure et met en service, dans la wilaya de M'sila, plusieurs projets relevant de son secteur    Belmehdi souligne le rôle de la fatwa dans le renforcement du référent religieux et la préservation de l'identité nationale    Des pluies orageuses sur plusieurs wilayas du pays mardi et mercredi    Accidents de la route : 46 morts et 1943 blessés durant le mois de Ramadhan    Rezig prend ses fonctions de ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations    Coupe de la CAF : le ministre des Sports renouvelle son soutien total au CS Constantine    Début des travaux du forum d'affaires algéro-chinois    L'Algérie obtient avec brio un siège au Conseil de paix et de sécurité de l'UA    Ghaza: le bilan s'alourdit à 51.000 martyrs et 116.343 blessés    Journée d'étude sur la a complémentarité institutionnelle au service du processus législatif    L'Algérien Ahmed Kendouci victime d'une fracture tibia-péroné    «Une feuille de route inspirante, qui incite au travail et ravive l'esprit national économique»    La corruption est partout dans le royaume    «La population est martyrisée depuis 18 mois, la violence traque les habitants jusque dans leur sommeil»    L'OPGI relance les retardataires à Relizane    Tirer les leçons de la crise de 1929 et celle de 2008    Des demi-finales et une affiche    Participation de 12 œuvres cinématographiques    Le Quai d'Orsay et le lobby pro-israélien, principaux soutiens de Boualem Sansal    L'exposition "le patrimoine algérien à travers un regard belge", un hommage à Edouard Verschaffelt    Sadi insiste, depuis Khenchela, sur la nécessité d'impulser le sport scolaire et universitaire    Illizi : aide financière de la Sonatrach à des associations et clubs sportifs locaux    Hamlaoui présente trois projets d'aide pour les femmes du mouvement associatif    Démantèlement d'un réseau de trafic de drogue impliquant le Maroc    Vers l'installation d'un comité technique restreint, chargé de déterminer la répartition des quotas    Tirer les leçons de la crise de 1929 et celle de 2008    La JSK perd deux précieux points sur son terrain    Ballalou dévoile les sites culturels et naturels proposés pour inscription    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    La Coquette se refait une beauté    Un rempart nommé ANP    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    Création «prochaine» de délégations de wilayas de la société civile    









déficit de 15 000 enseignants
Publié dans El Watan le 02 - 10 - 2013

Un déficit estimé à 15 000 enseignants a été relevé par les membres du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), par la voix d'Idir Achour, qui évalue le manque d'enseignants dans le secondaire à 4000 éléments à l'échelle nationale. «Nous avons recensé des classes sans enseignant, notamment dans les matières de mathématiques et de langue française.»
Nous avons recensé des classes sans enseignant, notamment dans les matières de mathématiques et de langue française. Nous avons également eu des informations concernant un déficit en professeurs de physique, déficit récurrent depuis quelques années» explique Idir Achour, qui estime que cela a engendré une surcharge énorme des effectifs d'une seule classe.
Selon le CLA, il y a 45 élèves par classe, alors qu'en moyenne les normes universelles limitent les effectifs à 26 élèves. En détail, dans les classes de terminale, la moyenne est de 42 élèves par classe et 45 pour les 2e année secondaire.
En première année, les classes sont composées en moyenne de 38 élèves. «Cette surcharge, qui cache un énorme déficit en enseignants et infrastructures, rend la tâche des encadreurs compliquée. Il est très difficile pour un enseignant de maîtriser une classe de 42 élèves. Il est clair que les dérapages seront monnaie courante», s'inquiète le représentant du CLA.
Il interpelle la tutelle sur les désastres de cette surcharge au niveau du primaire, où les enfants qui vont à l'école pour la première fois ne sont pas bien pris en charge à cause du même problème. La surcharge des classes se pose avec acuité dans les centres urbains. Elle est accentuée par les différentes opérations de relogement qui n'ont pas été suivies de réalisation de structures au niveau des nouveaux sites.
Le départ «massif» à la retraite est désigné comme étant un autre facteur. Selon Nouar Larbi, coordinateur national du Conseil national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Cnapest), 10 000 enseignants ont été mis à la retraite dans le courant de l'année. Ces départs seraient motivés par les avantages sociaux, dont bénéficient les fonctionnaires à la retraite du secteur de l'éducation.
Les concours de recrutement organisés avant le début de l'année se sont avérés «insuffisants» pour combler le déficit en enseignants, déplorent les syndicalistes qui rappellent que 12 000 enseignants seulement ont été recrutés alors que les besoins dépassaient de loin les 30 000.
Professeurs en pré-emploi
Si dans certains établissements, les élèves attendent toujours qu'un enseignant franchisse le seuil de la classe, dans d'autres, les responsables ont trouvé un moyen de combler «en façade» ce déficit en puisant dans les listes de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) qui fournit aux directions de l'éducation des enseignants «low cost». En effet, selon les syndicalistes du CLA, des enseignants ont été recrutés dans le cadre du pré-emploi ; ils assurent la fonction de professeurs dans les différents paliers avec des salaires ne dépassant pas 15 000 DA/mois.
La précarité des conditions de vie renseigne sur le cadre dans lequel ces effectifs essayent d'assurer leur travail. «Il faut compter quatre ou cinq enseignants recrutés dans le cadre de cette formule dans des centaines d'établissements scolaires», explique M. Achour qui pointe du doigt «des anomalies ayant fait avorter les résultats des concours de recrutement. Le nombre des enseignants recrutés ne couvre pas le déficit, et les critères de sélection ne prennent pas en compte les aspects psychopédagogiques nécessaires d'un enseignant pour la maîtrise de ses élèves.
Des lacunes qui expliqueraient, selon M. Meriane, président du Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest), le recours de certains enseignants au châtiment corporel pour s'imposer devant une classe surchargée. «Nous avons eu des plaintes de parents quant au retour avec force de cette forme de violence dans les établissements», s'inquiète M. Meriane. Les syndicats autonomes sont unanimes quant à la nécessité de la création de ponts de coordination avec le département de l'Enseignement supérieur et la direction de la Fonction publique, «afin de revoir les aspects liés à la formation des enseignants et la multiplication des structures d'accueil destinés à ces filières».
Selon le CLA, «le ministère de l'Education aurait pu faire appel à des détenteurs d'autres diplômes de filière technique pour combler le déficit en enseignants de maths, mais cela nécessiterait certainement une formation complémentaire pour l'aspect pédagogique», explique le même syndicaliste. La direction de la Fonction publique devrait penser à revoir sérieusement la politique de recrutement dans le secteur de l'éducation. «On ne peut pas continuer dans la politique de faire des économies sur le dos de l'Education nationale», soutiennent les syndicalistes. A souligner que le ministère de l'Education nationale prépare une «sortie médiatique» sur la rentrée scolaire et les lacunes enregistrées, explique Fayçal Haffaf, directeur de la communication au ministère, joint hier par téléphone pour donner des détails sur le déficit en enseignants.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.