Les inscriptions pour le concours de recrutement des enseignants seront ouvertes aujourd'hui, a indiqué le ministère de l'Education nationale. C'est à travers la page web du ministère que l'annonce de recrutement de 10 009 enseignants a été faite. Les inscriptions se feront en ligne sur le site de l'Office national des examens et concours, a précisé la même source. Les étapes de l'organisation du concours de recrutement d'enseignants que s'apprête à chapeauter le ministère de l'Education à la fin du mois de juin sont floues. Outre le fait que le début des inscriptions a été reporté, le nombre de postes que vient d'annoncer le ministère est nettement inférieur à celui donné le mois dernier. Nouria Benghabrit avait annoncé le recrutement de 40 000 enseignants, mais le nombre de postes octroyés après exploitation des listes d'attente est encore inconnu. La ministre de l'Education préfère communiquer les détails aujourd'hui. Les syndicats du secteur émettent des craintes quant au court délai accordé à la formation des enseignants qui seront issus de ce concours. «La durée des étapes ne donne pas assez de temps pour une formation adéquate des nouveaux enseignants avant la prochaine rentrée», s'inquiète Meziane Meriane, coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest). Le syndicaliste déplore également «le manque de communication» concernant le nombre de postes disponibles, sachant que les départs à la retraite engendreront un besoin de 50 000 enseignants. M. Meriane s'interroge sur la capacité des pouvoirs publics à couvrir tous les besoins en enseignants, sachant que les moyens de financement sont réduits. «Le problème de surcharge va se poser dès la rentrée prochaine», avertit M. Meriane. Les mêmes craintes sont exprimées par le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) qui dénonce, lui aussi, le manque de communication concernant les différentes étapes du concours, notamment les aspects liés à la gestion des listes d'attente dans lesquelles un nombre important de contractuels a été puisé. Que deviendront-ils ? Seront-ils titularisés ? Le ministère n'a pas donné assez d'informations sur ce sujet, estime Idir Achour, secrétaire général du CLA, qui pense que l'année prochaine sera caractérisée par la montée au créneau de ces effectifs qui réclameront leurs droits, sans possibilité d'y répondre, vu le manque de moyens financiers, selon le Cla. Pour le même syndicat, le nombre des enseignants partant à la retraite n'est pas encore connu, ce qui rend l'opération de recrutement encore plus compliquée. «Il y a une mauvaise gestion du personnel du secteur», relève le syndicat. Le recrutement, centré uniquement sur le personnel enseignant au détriment des autres corps pour des raisons financières, aura des conséquences sur la disponibilité de l'encadrement administratif. «Le secteur sera confronté à une pénurie de surveillants, d'ouvriers professionnels et d'administratifs», prévient M. Achour.