Le secteur sanitaire du nord de la wilaya connaît un grand déficit en praticiens spécialistes. De ce fait, les structures de santé ne répondent plus aux attentes des 450 000 habitants que comptent les 17 communes de la région. Les deux établissements publics hospitaliers, implantés à Bougaâ et Béni Ourthilène, ainsi que les quelques salles de soins existantes, pâtissent du manque de médecins spécialistes, notamment de gynéco-obstétrique. Les parturientes sont dans l'obligation de se déplacer vers le chef-lieu de wilaya, qui n'est pas mieux loti, pour leur accouchement. D'autre part, le centre hospitalier de proximité de Bougaâ, en charge des besoins de 11 communes, nécessite des spécialistes en anesthésie, réanimation et radiologie afin d'assurer une couverture plus large. Notons, par ailleurs, que ce dernier s'est doté dernièrement d'un nouveau scanner. Faute de radiologues, l'équipement payé au prix fort reste inexploité ou sous-exploité, au grand dam des malades, notamment les démunis ne pouvant aller vers le privé qui exige pour un banal scanner, des liasses de billets qui ne sont le plus souvent pas remboursées par la caisse d'assurance. Pour rappel, le secteur sanitaire de Bougaâ compte 7 polycliniques et 40 salles de soins. Son corps médical est constitué de 3 médecins spécialistes seulement pour 27 médecins généralistes, 13 dentistes, et d'un psychologue. Tandis que la structure de Béni Ourthilène, couvrant 6 communes, ne dispose d'aucun médecin spécialiste pour prêter main forte aux 6 généralistes et 3 chirurgiens dentistes, lesquels font de leur mieux pour répondre aux attentes de la population.