Dénonciation n Le président de l'Autorité palestinienne a condamné, hier, au Brésil, la poursuite de la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens, alors que le chef de l'Etat brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a appelé à son gel total. «La dernière décision du gouvernement israélien de poursuivre la colonisation est un obstacle sur le chemin de la paix au Proche-Orient», a affirmé, hier, le président palestinien, Mahmoud Abbas, à Salvador, dans l'est du Brésil. «La feuille de route, que nous nous engagions à poursuivre, disait que la construction devait être suspendue. Par conséquent, si le gouvernement d'Israël continue à construire, et notamment dans la ville de Jérusalem occupée, cela veut dire qu'il est en train de poser des obstacles sur le chemin de la paix», a dit M. Abbas à la presse. Pour rappel, les autorités d'occupation israéliennes ont donné, mardi dernier, leur autorisation à la construction de 900 nouveaux logements dans la ville d'El-Qods pour étendre la colonie de Gilo, construite sur un territoire palestinien occupé par Israël lors de la guerre de 1967. La communauté internationale a vivement condamné cette décision, affirmant que cette attitude illégale rend «plus dur» le processus de paix israélo-palestinien, gelé depuis près d'un an. Le dirigeant palestinien s'est réuni pendant plus de deux heures avec le Président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, avec lequel il a débattu de la situation politique au Proche-Orient et dans les territoires palestiniens occupés. «L'expansion des colonies en Cisjordanie doit être gelée. Les frontières du futur Etat palestinien doivent être préservées et la liberté de circulation dans les territoires occupés doit être garantie», a estimé le Président brésilien. Israël a défendu, mercredi dernier, la décision de construire de nouveaux logements à Jérusalem-Est annexée, en pleine polémique sur le contentieux des colonies, une initiative qui suscite de vives critiques de la part de la communauté internationale. Le Président américain, Barack Obama, a déploré cette décision qu'il a qualifiée de potentiellement «très dangereuse», dans une interview à la chaîne Fox News. «Je crois que la construction de logements supplémentaires dans les colonies ne contribue pas à la sécurité d'Israël. Je pense que cela rend plus dur le fait de faire la paix avec ses voisins», a dit M. Obama. Après sa visite au Brésil, M. Abbas doit se rendre demain en Argentine où il rencontrera le lendemain la Présidente Cristina Kirchner. Cette dernière a déjà reçu lundi le Président israélien, Shimon Peres.