La direction de l'éducation a recensé cette année un total de 94 067 élèves nécessitant l'aide des pouvoirs publics, sur une population scolarisée de l'ordre de 202 576 élèves, soit 46,44 % des effectifs. Près de la moitié des élèves inscrits dans les établissements scolaires de la wilaya de Tizi Ouzou ont besoin d'aide qui ne doit pas se limiter uniquement à la rentrée scolaire. La direction de l'Education a recensé cette année un total de 94 067 élèves nécessiteux sur une population scolarisée de l'ordre de 202 576 élèves, soit 46,44 %. Ils sont quelque 44 849 écoliers dans le cycle primaire sur un effectif scolarisé de 79 326 (60%) contre 36 632 sur 88 674 inscrits (41,31%) dans le moyen. Dans le palier secondaire, le nombre de collégiens nécessitant l'aide des pouvoirs publics s'élève à 12 586 sur un effectif global de 34 576, soit un taux de 36,40%. « Ce sont des chiffres inquiétants qui renseignent sur les causes de la déperdition scolaire et peut être sur le désintéressement des garçons », est t-il mentionné dans un rapport de la commission sociale et santé de l'APW de Tizi Ouzou, présenté lors de la dernière session, qui s'était tenue le 15 novembre dernier. Les membres de la commission de l'assemblée de wilaya, présidée par Mme Moula Ouezna, constatent qu'il n'y a eu aucune évolution par rapport à 2008 : « Le nombre d'élèves nécessiteux est plus important au primaire, comparativement au moyen et au secondaire. L'on s'interroge sur le taux de filles nécessiteuses qui est supérieur à celui des garçons (parfois c'est presque le double pour certains niveaux) ». Selon le même document, 20 millions de DA ont été déboursés sur le budget de wilaya pour l'achat de 46 800 trousseaux scolaires. Le ministère de la Solidarité nationale a pris en charge pour sa part 4 500 trousseaux mais la somme déboursée à cet effet, n'est précisée dans les bilans chiffrés de la solidarité scolaires, ajoute la CCS dans son rapport. Les membres de l'APW s'interrogent sur le choix du primaire pour cette action alors que les besoins sont plus importants dans le moyen et le secondaire. « Un accord de soutien et d'aide a été signé en aout 2008 entre les ministères de l'Education et de la Solidarité nationale. Il stipule dans ses articles 3, 4, 6, qu'en terme de solidarité scolaire (les trousseaux, transport, la scolarisation des handicapés..), le ministère de la Solidarité nationale s'engage à une prise en charge effective, notamment dans les localités enclavées et les poches de pauvreté. Mais, concrètement, cette convention n'existe que sur papier », déplore la commission sociale de l'APW. Pour y remédier un tant soit peu à cette situation, la CSS recommande de « réfléchir à une autre forme de solidarité scolaire qui ne se limite pas à la rentrée scolaire (une solidarité permanente) ». Il s'agit aussi de lister les élèves qui doivent bénéficier de l'aide de l'Etat, et de mener des enquêtes sociales de terrain, dans les établissements scolaires, en impliquant le personnel de l'éducation et l'association des parents d'élèves.