Cette nouvelle unité, la plus grande en Afrique du Nord (4 milliards de dinars), produira des gaz médicaux et industriels et assurera une disponibilité totale de ces produits sur le marché algérien, a indiqué Pierre Chevallier, PDG de la filiale algérienne du groupe allemand Linde Gas, n°1 mondial des gaz industriels et médicaux. La nouvelle unité produira 100 tonnes de gaz/jour dont 77 000 litres/jour d'oxygène liquide destiné particulièrement à la respiration artificielle, 118 000 l/j d'azote liquide utilisé en dermatologie et 2800 l/j d'argon liquide qui sert dans la soudure industrielle. L'usine a été construite en utilisant des technologies de dernière génération permettant une sécurité totale des installations au même titre que le respect de l'environnement, a souligné, de son côté, Aldo Belloni, vice-président du groupe Linde Gas, dont la présence en Algérie remonte aux années 1970 à travers sa filière engineering. Cet investissement vient renforcer le réseau des unités de production de gaz médicaux et industriels de Linde en Algérie, constitué des sites de Hassi Messaoud, Skikda, Arzew et Réghaïa 1. Grâce à son réseau, Linde Gas Algérie assure actuellement 100% des besoins en gaz des hôpitaux du pays, d'après M. Chevallier, et emploie près de 1000 personnes, tous des locaux. A l'avenir, la société prévoit d'exporter ses produits, a ajouté ce responsable. Détenu à hauteur de 66% par l'allemand Linde Gas et à 34% par Sonatrach, Linde Gas Algérie compte, par ailleurs, renforcer son tissu industriel en Algérie. Deux nouveaux projets seront lancés en 2015, selon M. Chevallier. Il s'agit de la construction d'une nouvelle unité de production de protoxyde d'azote pour un montant d'un milliard de dinars, ainsi qu'une nouvelle unité de production de gaz carbonique en 2017, pour un montant de 3 milliards de dinars. Le vice-président du groupe allemand a fait savoir que l'Algérie constitue un «partenaire privilégié». En 2007, la filiale locale du groupe allemand s'était engagée à investir 50 millions d'euros sur une période de cinq ans. «Depuis 2007, nous avons investi dans le transfert du savoir-faire et du capital comme le prouve cette unité. Nous avons investi au-delà de ce qu'exigeait le contrat de cession», a rappelé M. Aldo, affirmant que le marché algérien demeure «vaste et attractif» en matière d'investissement.