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Ennahdha a-t-il fait endosser sa crise à la classe politique ?
Publié dans El Watan le 14 - 11 - 2013


Tunis
De notre correspondant
Aux yeux du commun des Tunisiens, voire même des parrains du Dialogue national, c'est toute la classe politique qui est responsable du blocage actuel vécu par le pays. Pourtant, au début de cette crise, suite à l'assassinat du constituant Mohamed Brahmi le 25 juillet dernier, seule la troïka était accusée de tous les maux. Ennahdha est-il donc parvenu à entraîner l'opposition dans sa crise ?
Le soir du 6 février, jour de l'assassinat de Chokri Belaïd, l'ex-chef du gouvernement tunisien, Hamadi Jebali, avait reconnu l'échec de son gouvernement et appelé à former une équipe de «compétences indépendantes» dirigée par une personnalité politique indépendante.
La gouvernance de la troïka est donc un échec, comme l'a reconnu l'un de ses premiers responsables. On avait cru un moment qu'il y avait un parfum de passage de témoin. Toute l'opposition a soutenu les propos de M. Jebali et ses leaders les ont défendus tout au long de trois semaines de débats, qui se sont avérés infructueux à la fin. Ce fut finalement Ali Laârayedh qui a été nommé sur un gouvernement de troïka-bis. Le parti Ennahdha est parvenu à amortir l'ébranlement déclenché par l'assassinat de Chokri Belaïd et la vie politique a repris quasi-normalement à partir d'avril.
Il faut toutefois reconnaître qu'à ce moment-là, le président du parti Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebsi, a été l'unique à demander la dissolution de toute la structure émanant des élections du 23 octobre 2011, Assemblée nationale constituante comprise. Mais toute l'opposition avait alors crié au hold-up, poussant Béji Caïd Essebsi à amortir son accélération. Le président de Nidaa Tounes s'est limité à soutenir timidement les propositions de Hamadi Jebali. «Je ne pense pas que de telles promesses vont se réaliser. Ennahdha ne va pas lâcher le pouvoir», avait alors prédit l'ex-Premier ministre. Et l'histoire lui a donné raison.
Remake
Suite à l'assassinat de Mohamed Brahmi, le 25 juillet dernier, l'acte II de l'ébranlement des institutions de l'Etat a commencé. L'opposition et la société civile se sont associées cette fois-ci à l'appel de Béji Caïd Essebsi pour demander la dissolution de toute la structure émanant des élections du 23 octobre 2011. Le front de salut national formé autour de Nidaa Tounes avait alors réclamé le départ du gouvernement et de l'ANC. De grandes manifestations et des sit-in ont été organisés à cet effet. On parle d'un demi-million de personnes qui sont descendues dans les rues. Mais, comme le répète souvent Béji Caïd Essebsi, «en politique, seul le résultat compte».
Or, en matière de résultat, près de quatre mois après l'assassinat de Brahmi, c'est toute la classe politique qui est accusée de léthargie. Ce n'est plus Ennahdha qui est responsable de la crise aux yeux des citoyens. «Certes, Ennahdha assume la plus grande part de responsabilité dans l'analyse des personnes averties. Mais l'opposition est également responsable», explique le politologue Slaheddine Jourchi. La crise est donc désormais partagée entre Ennahdha et l'opposition, et ce n'est pas rien.
Manœuvres réussies
«L'état des lieux ne peut que pousser au constat qu'Ennahdha est parvenu à faire entraîner l'opposition dans sa crise», observe le politologue Hamadi Redissi. «A deux reprises, les stratèges d'Ennahdha sont parvenus à desserrer l'étau autour de leur parti. Pis encore, ils se permettent même aujourd'hui d'accuser l'opposition d'être derrière le blocage des processus constitutionnel et gouvernemental», constate-t-il. «Il suffit de remarquer comment les observateurs renvoient dos à dos Ennahdha et l'opposition pour conclure à la réussite des manœuvres des islamistes», conclut le politologue.
A voir la succession des actes perpétrés par les islamistes ces derniers mois, il est clair qu'ils disposent d'une cellule de réflexion stratégique qui trace les manœuvres sur le terrain, ainsi que les plans alternatifs. Ce n'est pas par hasard qu'à chaque recul tactique concédé par Ennahdha, il y a toujours des obstacles au premier détour. Il suffit de voir les amendements introduits par les nahdhaouis au règlement intérieur de l'ANC, en pleine phase de Dialogue national, pour comprendre le double langage du parti islamiste. Cela a déjà entraîné la suspension des députés d'Ettakatol de leurs activités au sein de l'Assemblée. Ettakattol est pourtant allié d'Ennahdha au sein de la troïka gouvernante en Tunisie. Les islamistes sont passés maîtres dans la valse entre les partis politiques en Tunisie.


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