Contrainte de cesser son activité en octobre passé, pour des dettes fiscales, mais surtout parafiscales contractées auprès de la CNAS, l'entreprise de construction EGECO, héritière depuis 1997 de l'ETC, a du libérer 445 travailleurs. Mais en attendant que le conseil national de l'Etat (CNE) se prononce définitivement sur le sort de cette entreprise, en optant pour son redéploiement ou pour sa dissolution définitive, la situation d'une partie de ses travailleurs (200) reste des plus incertaines. Surtout qu'il y a un conflit datant de la restructuration de l'ETC qui les oppose à ce jour à la CNAC pour une question de trop perçu de l'indemnité de chômage (2 mois) encaissé indûment par lesdits travailleurs et qu'ils ont remboursé en y adjoignant comme exigé par le service du contentieux de la caisse de chômage, une lettre d'excuses. Et c'est alors que commence le calvaire des travailleurs, du fait que plus de dix mois après avoir régularisé leur situation, ils restent suspendus à la bonne volonté-ou à la merci- d'une bureaucratie aux rouages pesants, ne se souciant aucunement de leur situation et de celle de leurs familles, condamnées à patienter dans une impécuniosité lourde à supporter. La radiation des listes de bénéficiaires de la prime de chômage des travailleurs tarde de manière excessive à être levée, bien que ceux-ci aient répondu à toutes les exigences de la CNAC qui semble « empêtrée dans sa propre paperasse ». En effet, les travailleurs qui nous ont contacté, restent unanimes à dénoncer de manière ferme cette lourdeur, qui dénote, nous diront certains d'entre eux « d'un laxisme outrageux tant il confine des familles entières dans une misère indescriptible et les prive d'un droit légitime ». En attendant, et malgré moult sollicitations, lettres et déplacements au niveau de la caisse, les travailleurs, contraints de prendre leur mal en patience pour survivre à ce traitement bureaucratique « injuste », crient leur désarroi et en appelle aux responsables et aux plus hautes autorités du pays, afin d'intercéder en leur faveur auprès de ladite caisse, pour qu'elle règle une fois pour toutes ce problème. « Versez-nous notre allocation, c'est notre droit et il est de votre devoir de le faire dans un délai raisonnable », revendiquent-ils.