Le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), a appelé hier à Sétif les éleveurs à « casser le monopole des maquignons sur le marché » pour permettre au prix du mouton de rester « à la portée de tous les citoyens » à l'occasion de l'Aïd El Adha. Mohamed Alioui, qui s'exprimait au cours d'une rencontre qui a réuni les cadres locaux de l'agriculture, à l'occasion du 35e anniversaire de la création de l'UNPA, a affirmé que la cherté du mouton qui prive beaucoup d'Algériens de la joie du sacrifice, vient du fait que « près d'un million de têtes de mouton se trouvent actuellement sous le monopole des maquignons ». Le secrétaire général de l'UNPA a appelé dans ce sens les éleveurs à « commercialiser directement leur bétail, de la ferme au consommateur » et saisi cette occasion pour rendre hommage au président de la République qui, a-t-il dit, a permis « une relance de l'agriculture nationale » par l'effacement des dettes des agriculteurs, l'organisation du foncier agricole et l'institution de crédits bonifiés. Le même responsable a également rappelé les difficultés et les préoccupations auxquelles continuent de faire face certains agriculteurs à travers le territoire national et qui, a-t-il promis, seront « solutionnées prochainement ». Il a relevé dans ce contexte que les difficultés en question sont pour la plupart le résultat de la décennie noire. Le président de la Chambre nationale d'agriculture, Mohamed Chérif Ould El Hocine, a exhorté de son côté les fellahs à « persévérer dans l'effort afin de relever le défi de la relance du secteur agricole ». La rencontre célébrant le 35e anniversaire de l'UNPA a également été mise à profit pour honorer des agriculteurs qui ont contribué à l'évolution du secteur agricole en Algérie.