C'est ce qu'a affirmé Ahcène Aït Amara, directeur de l'assainissement et de la protection de l'environnement au ministère des Ressources en eau. «Nous avons réalisé des travaux en attendant que soit terminée la cartographie des zones inondables, a-t-il précisé. Ghardaïa, traversée par l'oued M'zab et donc sujette aux inondations, a fait l'objet d'une étude de protection. Comme c'est une cuvette qui rejette les eaux usées en pleine nature, il fallait aussi prendre en charge les réseaux d'assainissement.» Idem pour Sidi Bel Abbès, à la topographie similaire, autre wilaya inondable qui dispose désormais de canaux de dérivation pour permettre l'oued Mekerra d'orienter ses eaux en dehors de la ville. «Nous sommes en train de faire exactement la même chose pour Annaba, où va être lancée la réalisation du barrage écrêteur sur l'oued Bouhdid, souligne aussi le responsable. L'appel d'offre vient d'être lancé. Ce projet va coûter plus de 5 milliards de dinars. Et à l'achèvement de ce barrage, on pourra dire que la wilaya de Annaba sera définitivement sécurisée.» Le cas de la capitale est déjà réglé, avec le collecteur de l'oued M'kacel, un tunnel de 4 mètres de diamètre qui plonge jusqu'à 30 mètres de profondeur, capable de collecter toute l'eau pluviale venant des 5 bassins versants. Le ministère des Ressources en eau vient également de lancer une importante étude, dans le cadre de la coopération avec l'Union européenne, sur «l'élaboration d'une stratégie nationale de lutte contre les inondations». Objectif : «Réaliser un audit de l'existant. Les causes naturelles et entropiques des inondations seront aussi identifiées, explique Ahcène Aït Amara. Au niveau des oueds El Harrach et, dans un mois, Mekerra (Sidi Bel Abbès), deux opérations-pilotes d'alerte aux inondations seront également lancées. Dès qu'un seuil de débit sera dépassé, des capteurs avertiront un centre informatique qui prévient à son tour le ministère des Ressources en eau.»